Le Qatar s’impose comme un nouvel acteur de médiation dans la crise qui secoue l’est de la République démocratique du Congo. À la suite d’une déclaration conjointe entre Kinshasa et le mouvement rebelle M23, le Dr Majed Al Ansari, conseiller du Premier ministre qatari et porte-parole du ministère des Affaires étrangères, a exhorté les deux parties à « poursuivre le dialogue dans un esprit constructif ».
« Nous sommes heureux de constater les efforts de collaboration et cette déclaration commune entre la République Démocratique du Congo et le M23 », a-t-il affirmé ce mercredi sur le réseau X (anciennement Twitter). Ce message intervient après des pourparlers organisés à Doha, au Qatar, marquant une avancée vers une trêve dans un conflit qui a déjà causé des milliers de déplacés.
Le document issu des discussions appelle à une « cessation immédiate des hostilités » et rejette « tout discours de haine et d’intimidation ». Cette volonté commune de calmer les tensions est perçue comme une ouverture inédite vers une solution durable dans la région, minée par les violences armées depuis plusieurs mois.
Les futures étapes du processus porteront sur les causes profondes du conflit. Kinshasa et le M23 ont convenu d’aborder les revendications politiques et sécuritaires du mouvement, les dynamiques communautaires, ainsi que les conditions de retour des populations déplacées. Les leaders religieux, les médias et la société civile sont invités à relayer un « message d’espoir et de paix ».
En saluant le rôle du Qatar, les deux camps ont souligné « l’engagement indéfectible » de l’émirat dans la médiation. La Belgique, pour sa part, a annoncé une tournée diplomatique régionale dès ce week-end, confirmant l’intérêt grandissant de la communauté internationale pour cette initiative inédite.
CKK