En pleine tourmente sécuritaire, particulièrement dans l’Est de la République démocratique du Congo, la ministre de l’Éducation Nationale et Nouvelle Citoyenneté, Raïssa Malu, invite à la retenue pour la Journée nationale de l’enseignement, prévue ce mercredi 30 avril. Loin des festivités habituelles, cette édition se veut marquée par la solidarité et la conscience nationale.
Un communiqué officiel signé par le Secrétaire général du ministère interdit formellement toute manifestation festive dans le cadre de cette journée. « Compte tenu de la situation sécuritaire inquiétante qui prévaut dans la partie Est de notre pays », la ministre a demandé une célébration discrète, en hommage aux nombreux élèves privés d’école à cause des conflits armés.
Plutôt que des défilés ou des cérémonies publiques, la ministre adressera un message solennel à l’ensemble du personnel éducatif. Ce message, selon le communiqué, vise à « souligner l’importance de la situation actuelle » et à appeler à une prise de conscience collective face aux injustices subies par les enfants des zones en guerre.
Les établissements scolaires du pays sont donc encouragés à organiser, dans la mesure de leurs moyens, des activités modestes et symboliques. « Vous êtes priés de les encourager à organiser, chacune, des activités culturelles, des causeries, et ce, en toute modestie et sobriété », indique le texte, en insistant sur le respect du contexte national.
Le ministère rappelle qu’en ce temps d’agression, notamment dans les zones frontalières du Rwanda, des milliers d’enfants congolais sont brutalement coupés de leur droit fondamental à l’éducation. Pour Raïssa Malu, cette journée est l’occasion de leur rendre hommage et de recentrer le débat éducatif sur l’équité et la résilience.
CKK
