À Kinshasa, les travaux en cours sur l’avenue Kasa-Vubu, dans la commune de Kintambo, engendrent de lourdes conséquences sur la circulation. Des embouteillages monstres sont observés sur les avenues avoisinantes ainsi que sur l’unique voie encore ouverte à la circulation en attendant la fin des travaux.
C’est notamment sur le tronçon compris entre le pont Lunda Bululu et la station Macampagne que ces travaux de réhabilitation sont en cours depuis près de trois semaines.
Deux entreprises privées sont à pied d’œuvre quotidiennement pour restaurer cette artère majeure et fluidifier la circulation dans cette zone urbaine. Néanmoins, de nombreux bouchons persistent, rendant la circulation extrêmement difficile. Se frayer un chemin relève du parcours du combattant, notamment depuis Bandalungwa, en passant par le pont Lunda Bululu jusqu’à la station Macampagne.
Le calvaire est encore plus palpable lorsqu’on part de l’avenue Benseke pour rejoindre la commune de Bandalungwa, le rond-point Victoire, ou encore le centre-ville. Motards, conducteurs de taxis-bus, piétons, et autres usagers de la route prennent leur mal en patience, parfois bloqués pendant plusieurs heures.
« Il y a trop d’embouteillages. Je suis descendu à l’arrêt Tshibangu et j’ai dû marcher pour prendre une deuxième moto à l’arrêt Sakombi. Nous souffrons énormément. Les travaux avancent à pas de tortue. Ce n’est pas normal. Ils démolissent sans avoir préparé à l’avance les treillis pour couler le béton. Tout se fait sur place, et cela retarde tout. Ce n’est pas bien, la population souffre inutilement », déplore un usager visiblement excédé.
Pour beaucoup, l’entrée du pont devrait être mise à sens unique afin de limiter les désordres et désengorger la circulation.
Il faut parfois patienter deux à trois heures dans les embouteillages. De nombreux conducteurs suggèrent l’ouverture d’une déviation via l’avenue Lukenge pour rejoindre plus rapidement le centre-ville. Les motards, de leur côté, plaident pour une accélération des travaux afin de rétablir au plus vite une circulation fluide.
Les agents de la route proposent également des solutions. Selon eux, l’entrée du pont au niveau de l’arrêt Mabaya, en direction de Komoriko, devrait être réservée exclusivement à l’entrée des véhicules.
« Nous sommes au quartier Makelele, à proximité de l’arrêt Mabaya. Actuellement, tout le monde passe par ici, chacun en direction de sa destination : Pompage, Magasin, ou encore l’arrêt Macampagne. C’est devenu invivable. Nous demandons que cette sortie du cimetière soit fermée. Les véhicules devraient emprunter l’avenue Kwamouth pour déboucher à l’arrêt Macampagne, et de là, chacun poursuivrait sa route. »
L’entreprise Best Building Company, chargée de l’exécution des travaux sur ce tronçon, affirme avoir déjà réhabilité 120 mètres, du pont Lunda Bululu jusqu’à l’arrêt Lukengo, afin de réduire les embouteillages.
« Nous sommes à Kintambo, au niveau de Monishop, sur l’avenue Kasa-Vubu. Cela fait trois semaines que nous avons entamé les travaux. Nous avons déjà achevé plus de 120 mètres jusqu’à l’arrêt Macampagne. Nous reviendrons ensuite pour réhabiliter les autres avenues endommagées par les érosions. Un autre groupe travaille actuellement du côté de Bangala. Depuis le pont Makelele, nous avons interrompu temporairement les travaux pour permettre aux véhicules et motos d’emprunter l’avenue Lukenge. »
Alors que les travaux progressent au rythme de l’entreprise adjudicataire, les usagers de l’avenue Kasa-Vubu espèrent une accélération du chantier afin de mettre fin aux désagréments quotidiens. Entre frustrations et résilience, tous aspirent à retrouver une circulation fluide et sécurisée. L’entreprise est ainsi appelée à respecter les délais annoncés pour soulager durablement cette partie névralgique de la capitale congolaise.
KLAS
