Depuis l’arrivée du Président Félix Tshisekedi au pouvoir, la République démocratique du Congo tente de se positionner comme un acteur incontournable de la transition énergétique mondiale. « Nous allons propulser la RDC dans le carré des pays qui profitent réellement de cette transition énergétique », a affirmé Louis Watum Kabamba, ministre de l’Industrie, lors du Briefing presse animé par son collègue de la Communication et des Médias, ce lundi 2 juin à Kinshasa.
Le patron de l’Industrie a loué les premiers résultats du lancement de la zone économique spéciale de Moussampo, à Coloisy, qui vise à structurer la chaîne de valeur des batteries à base de minerais critiques. « À terme, c’est une zone qui va générer 20 000 emplois directs et 20 000 indirects, soit près de 40 000 emplois », a-t-il indiqué, soulignant le potentiel de transformation industrielle du pays.
Louis Watum Kabamba a également mis en avant les retombées de la récente mission gouvernementale en Chine, où plusieurs projets d’envergure ont été lancés. « Une des premières retombées de notre voyage en Chine, c’est le lancement de la Cité de Chine, un investissement de près de 200 millions de dollars », a-t-il déclaré. Ce complexe industriel devrait générer 10 000 emplois directs et 30 000 emplois indirects, avec une première phase opérationnelle prévue d’ici fin 2025.
Autre chantier emblématique : la relance de la Sotexki, une usine textile située à La Chopo. Le ministre a annoncé un nouveau financement public de 6 millions de dollars, dans le cadre d’un plan d’investissement global de 50 millions. « Ce n’est pas seulement les 400 ou 500 emplois directs. C’est un écosystème de près de 55 000 cotonculteurs que nous soutenons », a-t-il expliqué, insistant sur l’effet multiplicateur du projet dans plusieurs provinces.
Malgré les tensions dans l’Est du pays, notamment au Sud-Kivu, certaines filières comme le sucre continuent de bénéficier de l’appui de l’État. « Nous avons injecté 9 millions de dollars dans la filière sucrière, et même si la guerre a temporairement perturbé l’activité, nous allons rebondir encore plus fort », a affirmé le ministre, optimiste quant à la résilience de l’industrie congolaise.
Enfin, le gouvernement mise aussi sur les jeunes et l’innovation. À travers le programme « étudiant entrepreneur », soutenu par un financement de 9 millions de dollars du FPI, le ministre promet de transformer les universités en véritables incubateurs. « Vous pouvez être étudiant en deuxième ou troisième année et compter vos premiers millions de dollars », a-t-il lancé. Le projet prévoit notamment d’équiper une quarantaine d’universités avec des imprimantes 3D capables de produire « du clou à la pièce mécanique d’une voiture électrique ».
ST