La tentative du putsch avorté en Bolivie le 26 juin 2024 à Paz, capitale administrative Bolivienne, a provoqué la chute du Général Juan José Zuniga le chef des putschistes et Chef d’état-major des forces armées.
Après avoir réussi à pénétrer par effraction dans l’enceinte du palais présidentiel aux après-midi du mercredi, le putschiste en chef a déclaré : « Les forces armées ont l’intention de restructurer la démocratie, d’en faire une véritable démocratie et non celle dirigée par les mêmes personnes pendant 30 ou 40 ans ».
Malheureusement pour ce dernier et ses mutins, le président bolivien Luis Arcé, par un coup de maître, va appeler le peuple à travers une courte vidéo diffusée sur Facebook à faire barrage aux putschistes et à sauvegarder la démocratie : « Le peuple bolivien est aujourd’hui appelé. Nous voulons que le peuple bolivien s’organise et se mobilise contre ce coup d’État et en faveur de la démocratie ».
Quelques minutes plutard, le peuple, écoutant l’appel de son chef, est sorti par milliers poussant les mutins au recul, jusque dans leurs casernes.
Ce n’est que tard dans la soirée que le général Zuniga a été arrêté devant les caméras du monde lorsqu’il était en train d’affirmer que le coup d’État fut un bluff de la part du président Arcé pour restaurer son image auprès de la population bolivienne qui manifestait depuis plusieurs semaines, contre la crise économique :
« le président m’a dit que la situation est merdique, et que celle-ci allait être critique, il fallait donc préparer quelque chose pour rehausser sa cote de popularité ».
Aux dirigeants élus démocratiquement de maintenir la proximité avec leurs électeurs car les votes qu’ils obtiennent ne constituent pas un acquis en soit pour durer au pouvoir, même si les coups d’État au 21 ème siècle, sont une honte pour ne pas dire un énorme recul pour les civilisations actuelles.
Clément Mualaba
