Le président de la Commission de l’Union africaine (UA), Moussa Faki Mahamat, a exprimé sa profonde préoccupation concernant les flambées de violence survenues à la suite de manifestations publiques au Kenya. Ces troubles ont entraîné des pertes de vies humaines et des dommages matériels considérables.
Dans une déclaration mardi, le dignitaire africain a appelé les parties prenantes nationales à s’engager dans un dialogue constructif afin de résoudre les différends qui ont déclenché ces manifestations. Il a souligné l’importance de privilégier l’intérêt suprême du Kenya pour trouver des solutions pacifiques et durables.
« Il est crucial que toutes les parties prenantes fassent preuve de calme et s’abstiennent de toute nouvelle violence », a-t-il insisté. Le Président de la Commission de l’UA a également réaffirmé la solidarité totale de l’Union africaine avec le gouvernement et le peuple du Kenya. Il les a exhortés à œuvrer ensemble pour maintenir la paix, la sécurité et la stabilité dans le pays.
Ces appels interviennent dans un contexte de tensions croissantes au Kenya, où les manifestations ont dégénéré en affrontements violents, causant des pertes humaines et des destructions. Moussa Faki a souligné que le dialogue et la compréhension mutuelle sont les seuls moyens de surmonter les défis actuels et de bâtir un avenir harmonieux pour tous les Kenyans.
L’Union africaine, fidèle à son engagement en faveur de la paix et de la sécurité sur le continent, continuera de suivre de près la situation au Kenya et de soutenir toutes les initiatives visant à restaurer la stabilité et à promouvoir la réconciliation nationale.
Armée déployée
Le mouvement de protestation contre l’instauration de nouvelles taxes par le président William Ruto a dégénéré en affrontements violents ces derniers jours, plongeant le pays d’Afrique de l’Est au bord du chaos. Au moins cinq personnes ont été tuées selon une ONG.
Le président William Ruto s’est engagé à réprimer fermement la « violence et l’anarchie » après les nouvelles manifestations contre ses projets de taxes , marquées par au moins 5 morts selon des ONG et une intrusion chaotique au Parlement à Nairobi.
Le gouvernement a annoncé dans la soirée avoir fait appel à l’armée pour faire face à la situation, alors que les Etats-Unis et plus d’une dizaine de pays européens se sont dits « fortement préoccupés » et ont appelé au calme.
Les troubles s’aggravent
La police a fait usage de gaz lacrymogène, canons à eau, balles en plastiques et balles réelles, selon plusieurs ONG, pour disperser les manifestants. « Malgré l’assurance donnée par le gouvernement que le droit de se rassembler serait protégé et facilité, les manifestations d’aujourd’hui ont dégénéré en violence », ont déclaré ces ONG, dont Amnesty Kenya, dans un communiqué annonçant le bilan d’au moins 5 morts et 31 blessés. Elles disent également avoir relevé 21 enlèvements de personnes par des « officiers en uniforme ou en civil » ces dernières 24 heures.
PM