Le pasteur Marcelo Tunasi de l’église La Compassion, fondu par le décès de son épouse Blanche Kandolo Tunasi, était inconsolable ce lundi 17 juin 2024 au stade Tata Raphaël à Kinshasa, lors du déroulement des obsèques. Peu avant la levée du corps, après que les enfants de la défunte se soient exprimés, le Pasteur Tunasi est monté sur le podium pour témoigner de circonstances de la mort de sa femme. L’homme qu’on à toujours entendu parler d’un ton vigoureux avec efficacité dans ses prêches, était cette fois-là, tétanisé par l’affliction.
Tout lentement, le désormais veuf, s’est exprimé en ces termes : « J’ai connu Blanche j’avais 25 ans et elle avait 15 ans. Je l’ai épousée j’avais 31 ans et elle 21 ans, nous avons fait 18 ans de mariage et elle est morte à 39 ans »
S’agissant des circonstances de la mort de son épouse, l’homme de Dieu a déclaré ainsi:
« Ma femme est morte en Turquie, nous n’étions que nous deux, elle est partie en Istanbul le samedi pour une petite opération qui ne devrait prendre que quelques heures et ça ne devrait pas compliquer. Mais j’ai constaté que ça passait des heures qu’elle ne se réveillait pas, je demandais aux médecins mais pourquoi elle ne se réveille pas, ils m’ont dit qu’ils étaient entrain de la réanimer, et j’ai patienté 2h, 3h, 04h, 05h, toujours rien et là dans mon esprit j’ai compris que ma femme était morte mais j’ai refusé d’accepter cela », a-t-il ajouté
Et de poursuivre: « Je suis monté dans ma chambre pour prier, j’ai prié comme je n’ai jamais prié pour quelqu’un et dans la chambre j’ai senti l’odeur de son parfum remplir la chambre où j’étais. Elle était au bas, et moi au 7ème niveau. L’esprit m’a dit, ‘’elle est morte, mais les médecins n’ont pas le courage de te le dire’’. Elle est remontée, et puis elle est partie. J’ai dit non, ma femme est vivante, on est entrain de la réanimer. Je suis descendu au bloc, j’ai dit: montrez-moi ma femme. Et les médecins sont sortis têtes baissées en pleurant, et j’ai compris qu’elle était partie. Je suis entré dans la salle de réveil, j’ai prié pour sa résurrection, j’ai prié, je n’ai jamais prié comme ça pour quelqu’un. J’ai même ouvert ses yeux avec mes doigts, j’ai tout fait, elle ne s’est pas réveillé. Je l’ai laissée à la morgue ».
Toujours dans le même ton, le pasteur poursuit:
« Le lendemain je suis encore allé à la morgue pour prier pour sa résurrection, j’ai prié, j’ai prié, et j’ai prié, rien n’est arrivé. Quand nous sommes arrivés à Kinshasa, à la morgue encore, avant de la déposer, j’ai prié pour sa résurrection, et rien n’est arrivé encore. Aujourd’hui encore à la morgue, j’ai encore prié, prié, et elle n’est pas réveillée », renseigne-t-il.
« Blanche savait qu’elle n’allait pas durer sur terre. Plusieurs fois, elle me disait des choses comme ça. Une fois, on était dans la piscine avec tous les enfants. Je lui ai dit rejoins-nous, viens nager avec nous. Elle était au premier niveau, elle nous regardait, et puis quand je suis sorti, je lui ai dit: pourquoi tu n’es pas venue t’amuser avec nous? Elle m’a dit: ‘’une voix m’a dit, que je partirai, et je vous laisserai, vous serez heureux sans moi’’. Je lui ai dit non! Ça c’est le diable. Refuses cela. Elle a dit ‘’ok’’. Et un autre jour, elle me dira: ‘’si je meure, est-ce que tu vas te remarier ?’’ Je lui ai dit, pourquoi tu dis des choses comme ça ? Elle m’a dit: ‘’je parle seulement », raconte le pasteur dans son témoignage.
« Avant de voyager samedi, vendredi, à l’occasion de la graduation de son fils aîné Oracle, elle a offert 3 motos neuves à ses trois anciens travailleurs, pour leur dire merci pour tous les temps passés ensemble.
Elle sentait. Elle vivait à 200 à l’heure. Elle faisait tout vite et beaucoup de choses au même moment, au point où aujourd’hui, son œuvre, c’est comme si elle a eu 60 ans, elle a fait beaucoup pour Dieu, pour moi et pour ses enfants », témoigne le pasteur.
« J’entends dire: ‘’qu’il faut qu’on prie maintenant pour sa résurrection’’. Ne blessons pas de fois, les enfants. J’ai prié, j’ai prié et j’ai prié. Dieu ressuscite les morts quand c’est sa volonté. Et quand ce n’est pas sa volonté, Étienne ne ressuscite pas, mais Thabita, ressuscite. Blanche est Étienne. Aujourd’hui Blanche n’est pas là. Elle m’aidait à bien prêcher et à être oint. Je suis resté papa, maman et pasteur. Mais je vais continuer à prêcher. Et je le ferai plus qu’avant », a dit le Pasteur Marcelo sous une salve d’applaudissement dans le stade où l’émotion était vive.
A.K