Le président de la République démocratique du Congo, Félix Tshisekedi, a lancé un appel fort à la presse congolaise, ce lundi 5 mai 2025, à l’occasion de la 32e Journée mondiale de la liberté de la presse célébrée à Kinshasa. En cette période de guerre contre l’agression rwandaise, le chef de l’État a exhorté les journalistes à jouer pleinement leur rôle dans la lutte contre la désinformation.
Prenant la parole lors de la cérémonie organisée au Fleuve Congo Hôtel, en présence de plusieurs autorités politiques et médiatiques, Félix Tshisekedi a salué le rôle essentiel de la presse dans le contexte actuel. « Face au défi auquel notre Nation est confrontée, votre rôle est plus crucial que jamais. Vous êtes les gardiens de la démocratie, les sentinelles de la vérité », a-t-il déclaré.
Le président a insisté sur la dimension médiatique et numérique de la guerre actuelle, soulignant que la manipulation de l’information constitue une arme redoutable. Dans ce combat, il considère les journalistes comme « ceux qui, par leur rigueur et leur éthique, peuvent contrer ces vagues de désinformation ».
Tout en réaffirmant son attachement à la liberté de la presse, Félix Tshisekedi a souligné que celle-ci « ne peut être dissociée d’un devoir de responsabilité patriotique ». Pour lui, chaque journaliste doit faire « le choix conscient d’une information qui contribue à la défense de la patrie ».
Il a précisé qu’il ne s’agit pas de sombrer dans la propagande, mais de « rapporter les faits, rien que les faits, dans le respect strict de votre code d’éthique et de déontologie professionnelle ». Une manière de rappeler que le journalisme reste un métier de responsabilité et de vérité, même — et surtout — en temps de crise.
Dans un appel solennel, le président congolais a invité la presse à assumer une mission de mémoire. « Soyez les gardiens de notre mémoire collective. Dans les jours sombres, c’est votre plume, votre micro, votre image, qui peuvent ouvrir les chemins de la lumière », a-t-il insisté.
Il a également exhorté les professionnels des médias à « documenter les faits, donner la parole aux victimes, et refuser de céder à la peur ou à la manipulation ». Un message fort à l’heure où la guerre de l’information fait rage autant que celle des armes.
Cette journée de la liberté de la presse, célébrée le 3 mai, avait pour thème : « Le journaliste congolais face au défi de l’intelligence artificielle. Information et désinformation en temps de guerre d’agression rwandaise. » Un thème révélateur des enjeux actuels auxquels la presse congolaise est confrontée.
CKK
