Le Mpox fait son apparition dans le continent européen. En Afrique, c’est la RDC qui est le pays le plus touché avec 548 morts depuis le début de l’année. La majorité des provinces que compte le pays, sont désormais touchées.
La variole de singe autrement appelée Monkey Pox ou Mpox, se répand au delà du continent africain. Un premier cas de ce virus a été signalé en Suède en Europe le 15 août 2024. L’Organisation Mondiale de la Santé (OMS) a déclenché depuis le 14 août dernier, son plus haut degré alerte internationale qui doit permettre plus d’actions mais également plus de financements de la communauté internationale.
Le ministre congolais de la Santé publique, Dr Samuel-Roger Kamba a, sur les ondes de la Radio France Internationale RFI, éprouvé son regret sur le fait que cette alerte de l’OMS soit déclenchée un peu tardivement.
« Nous le regrettons sérieusement et nous le déplorons. Tant que c’était une contamination animale-homme, tant que ça restait donc assez discret en Afrique, personne ne bougeait. Et c’est quand c’est devenu une transmission sexuelle et que ça s’est retrouvé dans les pays développés, c’est tout le monde qui a commencé à réagir.
Le ministre de la santé a cependant, appelé la population congolaise à l’apaisement face à cette maladie, bien que l’OMS l’a déclarée une épidémie de portée internationale à cause des nombres de pays touchés et de personnes atteintes. Il rassure tout de même, que la situation demeure sous contrôle.
Au cours d’un briefing de presse co-animé le jeudi 15 août avec son collègue de la communication et médias Patrick Muyaya, Dr Roger Kamba a fait un état des lieux de la situation épidémiologique dans les provinces touchées, tout en présentant le plan de riposte contre le Mpox en RDC.
« À ce jour, en République démocratique du Congo, 15 sur les 26 provinces sont touchées par cette variole. Quatre parmi elles battent le record. Il s’agit de la province de l’Équateur, avec 5356 cas suspects, 485 cas confirmés, 9% testing et 298 décès.
En deuxième lieu, le Sud Kivu avec 2213 cas suspects, 913 cas confirmés, 41% et 17 décès. En troisième position, le Sankuru avec 1158 cas suspects, 54 cas confirmés, 5% testing et 49 décès.Dans le top 4, il y a également le Sud Ubangi avec 1069 cas suspects, 216 cas confirmés, 20% et 29 décès », a-t-il dressé le bilan.
Face à cette résurgence, le ministère de la Santé Publique, Hygiène et Prévoyance Sociale recommande le respect de gestes barrières, notamment le lavage des mains, la distanciation physique, la décontamination de véhicules, bateaux/ embarquements et autres moyens de transport.
En termes d’intervention, trois axes constituent une priorité. Premièrement, la sensibilisation pour prévenir les contaminations, limiter la propagation, impliquer tout le monde dans la lutte. Deuxièmement, la prévention sanitaire qui passe par la vaccination. « Le pays a besoin d’à peu près 3,5 millions de doses de vaccins. Parce que nous estimons que si nous vaccinons un peu plus de 2,5 millions personnes dans notre pays, on pourrait stopper la maladie« , a déclaré le ministre Samuel Roger Kamba devant les journalistes.
Et d’ajouter : « ces vaccins proviennent du Japon et des États-Unis d’Amérique ». Il y a, en troisième lieu, la coordination qui est assurée par le COUSP -Centre d’Opérations d’Urgence de Santé Publique-, notamment la mise en place de groupes de travail, le suivi de surveillance de l’épidémiologie, renforcer l’impact de la riposte, maintenir le contrôle, activer l’unité nationale de communication en santé