La tension monte dans le sud-est de la RDC, où le gouvernement central fait face à une recrudescence des activités Maï-Maï dans les territoires de Pweto, Mitwaba et Kasenga. En Conseil des ministres tenu ce vendredi 18 avril à Lubumbashi, le président Félix Tshisekedi a dénoncé un « activisme insurrectionnel » qu’il qualifie de préoccupant. « Il faut répondre avec fermeté », a-t-il ordonné, appelant à une réaction immédiate des forces de sécurité.
Ce regain de violences est attribué aux éléments Maï-Maï Bakata Katanga, dont les exactions se multiplient dans plusieurs localités reculées. « Des instructions claires ont été données pour mettre fin à cette insécurité persistante », a assuré Patrick Muyaya, porte-parole du gouvernement, citant le Vice-Premier ministre en charge de l’Intérieur, Jacquemain Shabani. Le groupe, longtemps dirigé par Gédéon Kyungu Mutanga, serait à l’origine des récentes attaques dans la région.
Les impacts humanitaires ne se font pas attendre. Dans le village de Kintya, à plus de 70 kilomètres de Mitwaba, des familles entières abandonnent leurs maisons, écoles et champs. La peur gagne les populations civiles, prises au piège entre l’insécurité et l’absence de protection. Des déplacés affirment ne plus avoir de vivres et redoutent une aggravation de la crise si rien n’est fait rapidement.
Face à cette montée de la violence, Kinshasa envisage désormais une opération militaire d’envergure. Les autorités locales, tout comme les leaders communautaires, appellent à une action rapide et ciblée. « Il est temps de restaurer la paix et de protéger les civils », insistent plusieurs notables du Grand Katanga, craignant une spirale de violences si l’État n’intervient pas dans les plus brefs délais.
CKK