En République démocratique du Congo, la Journée nationale de l’Enseignement célébrée ce 30 avril 2025 prend un tournant symbolique fort. Plutôt que des festivités habituelles, les autorités éducatives ont opté pour une commémoration sobre, dédiée aux élèves et enseignants affectés par les conflits armés dans l’Est du pays. Une manière de rappeler que l’éducation reste un pilier de résistance face à l’adversité.
Le Secrétaire général à l’Enseignement primaire, secondaire et technique, Matthieu Mukenge Bakina, a confirmé la décision dans un communiqué diffusé le 29 avril. « Cette année, nous avons choisi de marquer la Journée nationale de l’Enseignement dans un esprit de retenue », a-t-il indiqué, précisant qu’aucun grand rassemblement ne sera organisé. À la place, un message officiel sera adressé aux acteurs éducatifs sur l’ensemble du territoire.
Le choix d’une célébration modeste vise à attirer l’attention sur la situation dramatique des élèves dans les zones en guerre. « Il s’agit d’un acte de compassion et de reconnaissance envers ceux qui, dans les régions touchées par les violences, continuent à croire en l’éducation malgré tout », a souligné Matthieu Mukenge. Selon lui, cette journée doit être un moment de mémoire et de solidarité.
Dans les écoles, des activités à échelle réduite sont encouragées : causeries, lectures, animations culturelles ou débats sur les droits de l’enfant. « L’essentiel est que ces activités se déroulent dans la modestie et la réflexion », précise le communiqué officiel. Ces initiatives visent à susciter une prise de conscience collective sans occulter le contexte sécuritaire difficile.
En filigrane, le ministère de l’Éducation souhaite faire de cette date un symbole d’unité autour du droit fondamental à l’éducation. « Même dans les situations les plus difficiles, l’éducation doit rester une priorité et un espoir », a insisté le Secrétaire général. En 2025, la Journée nationale de l’Enseignement devient ainsi un appel à une école résiliente, inclusive et porteuse de paix.
CKK