Le Gouvernement congolais, par l’entremise du Vice-premier ministre en charge de l’Interieur, sécurité et affaires coutumières, se mobilise avec le Haut Commissariat des Nations-Unies pour les Réfugiés (HCR), pour répondre à la crise humanitaire complexe et persistante en RDC dont le nombre de personnes déplacées à l’intérieur du pays est évalué depuis fin 2023 à 6,9 millions. Le nombre le plus élevé jamais enregistré, selon l’Organisation Internationale de Migration.
La question a été abordée le lundi 23 septembre 2024 lors d’un échange entre le VPM de l’intérieur, Jacquemain Shabani et Ruvendrini Menikdiwela, haute commissaire adjointe en charge de la protection au HCR, reçue par le VPM dans son cabinet de travail. Cette dernière est venue demander la collaboration du gouvernement congolais pour stabiliser les 6 millions des déplacés à l’interieur du pays.
En plus de la demande du HCR sur la facilitation du gouvernement congolais dans le rapatriement des réfugiés Rwanda- RDC et RDC-Rwanda, l’autorité de cette instance humanitaire Onusienne a également plaidé pour la révision de la législation nationale portant protection des réfugiés afin de l’adapter à la situation des déplacés internes, sans oublier la ratification du gouvernement dans le délai pour le respect du protocole d’accord concernant les apatrides.
Pour sa part, Jacquemain Shabani, tout en réitèrant l’engagement du gouvernement dans la protection et assistance des réfugiés, a rassuré son hôte sur la mise à jour de la législation congolaise en cette matière, dans les tous prochains jours.
Il a également demandé au HCR d’examiner la question relative à la situation des Mbororo, éleveurs nomades Tchadiens, Centrafricains et Soudanais qui, à la recherche des pâturages, quittent d’autres pays pour s’installer en République Démocratique du Congo.
La RDC est confrontée à l’une des plus importantes crises humanitaires et de déplacement interne dans le monde.
En octobre 2023, la plupart des déplacés internes, soit environ 5,6 millions de personnes (81% du total), vivent dans les provinces du Nord-Kivu, du Sud-Kivu, de l’Ituri et du Tanganyika. Le conflit est cité comme le principal motif de déplacement. Dans la seule province du Nord-Kivu, jusqu’à un million de personnes ont été déplacées à la suite de l’agression Rwandaise.
CMM