À Washington, la porte-parole de la présidence congolaise, Tina Salama, a défendu une vision économique et stratégique du récent accord entre la République démocratique du Congo et le Rwanda. Alors que certains s’interrogent sur ses objectifs, elle assure qu’il s’agit d’un plan global visant non seulement à rétablir la sécurité dans l’Est, mais aussi à repositionner la RDC comme maître de ses propres richesses. « Nous voulons reprendre pleinement le contrôle de nos ressources naturelles », a-t-elle affirmé, soulignant que l’exploitation illicite des minerais stratégiques a alimenté pendant des décennies les tensions régionales.
Aux côtés du ministre de la Communication, Patrick Muyaya, la porte-parole a détaillé les ambitions économiques du partenariat. L’accord, signé sous médiation américaine, vise à transformer les potentialités minières et énergétiques du pays en retombées concrètes pour la population, notamment par la création d’emplois, le développement d’infrastructures et le soutien à de nouvelles activités productives. Selon Tina Salama, cette approche permettra de briser le cycle de conflits lié aux ressources et de faire de ces richesses un moteur durable de développement.
Face aux violences persistantes dans l’Est, la présidence place la souveraineté économique au cœur du processus de paix. Tina Salama estime que stopper les circuits d’enrichissement illicite autour des minerais est indispensable pour instaurer une paix durable et offrir aux Congolais les dividendes de leurs propres ressources. Cette stratégie marque, selon elle, un tournant dans la politique congolaise, où sécurité et prospérité vont désormais de pair.
CKK
