Patrick Muyaya, le ministre de la Communication et des Médias, a pris part ce jeudi 13 août 2025, à la commémoration du 21ème anniversaire du massacre de Gatumba. Cette célébration, organisée par la communauté Banyamulenge, a eu lieu en mémoire de plus de 160 de ses membres, lâchement assassinés le 13 août 2004 dans un camp de réfugiés au Burundi. Plusieurs personnalités ont assisté à l’événement, dont le ministre d’État Alexis Gisaro et le ministre honoraire aux Droits Humains.
Dans son allocution, le porte-parole du gouvernement a exprimé la profonde sympathie de la RDC envers la communauté endeuillée. « Je salue le courage de la communauté qui se lève chaque année contre l’oubli. C’est aussi un geste de courage. En ce jour de recueillement, le gouvernement de la RDC s’incline devant la douleur de toutes les familles éprouvées. Nous honorons aujourd’hui avec une profonde douleur les victimes de ce massacre, où plus de 160 Congolais ont été lâchement assassinés », a-t-il déclaré.
Poursuivant son discours, Patrick Muyaya a rappelé que le temps n’a en rien effacé le besoin de justice. « 21 ans après, la plaie reste ouverte, le deuil infini et notre peine toujours aussi immense. Plus que le chagrin aujourd’hui, c’est la quête inébranlable de la justice qui nous guide. Justice pour que la lumière soit faite sur ce crime. Justice pour que les responsables rendent compte. Justice pour qu’enfin aucun Congolais ne subisse plus jamais de telles horreurs », a-t-il affirmé.
Le ministre a également insisté sur l’unité nationale que symbolise cette commémoration. « Cette tragédie nous rappelle une vérité : quelles que soient nos origines, nous partageons tous une même terre, une même histoire et une même aspiration à la paix », a-t-il souligné, saluant l’engagement de la communauté Banyamulenge pour le retour de la paix en RDC.
« Nous saluons cet engagement à travers cette célébration, car on ne se souvient pas seulement du massacre de Gatumba, mais de toutes les autres victimes », a ajouté le ministre Muyaya. Il a conclu en émettant le vœu que « la mémoire des victimes de Gatumba et de tant d’autres nous rassemble dans un même élan de solidarité » et que leur sacrifice renforce la détermination du pays à bâtir une république où la justice prévaut.
Guyvenant Misenge
