Une nouvelle montée de tensions a été signalée ce mardi 2 décembre 2025 dans l’est de la République démocratique du Congo, où les Forces armées (FARDC) accusent la coalition AFC/M23, soutenue par l’armée rwandaise, d’avoir relancé des opérations offensives malgré l’accord de cessation des hostilités. Cette recrudescence de violences intervient alors que plusieurs partenaires internationaux, dont les États-Unis et le Qatar, tentent d’obtenir un engagement ferme des parties en faveur d’un retour progressif à la paix au Nord et au Sud-Kivu.
Selon le général-major Sylvain Ekenge, porte-parole de l’armée congolaise, les combats auraient débuté dès l’aube, ciblant des positions des FARDC à Kaziba, Katogota et Lubarika, dans le Sud-Kivu. Pour Kinshasa, ces attaques simultanées illustrent une volonté assumée de remettre en cause les efforts diplomatiques menés autour des accords de Washington et de Doha, et renforcent les soupçons sur l’implication directe de l’armée rwandaise dans les opérations de la coalition rebelle.
Les autorités militaires congolaises jugent que cette nouvelle escalade vise avant tout à fragiliser le processus de désescalade enclenché ces dernières semaines. En multipliant les attaques, l’AFC/M23 chercherait selon elles à peser sur les discussions internationales et à maintenir un climat d’insécurité dans une région déjà éprouvée par des années de conflits. L’armée souligne que ces actes compromettent la stabilité de l’ensemble du corridor transfrontalier du Sud-Kivu.
Face à la persistance de ces violences, les FARDC appellent les populations locales au calme et assurent que des mesures opérationnelles ont été déployées pour sécuriser les zones menacées. Le haut commandement réaffirme sa détermination à défendre l’intégrité territoriale et à soutenir les initiatives menées pour un retour durable à la paix dans l’est du pays.
CKK
