Le procès public de Corneille Nangaa et de ses complices s’ouvrira ce mercredi 24 juillet à la Cour militaire de la Gombe, à Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo.
Selon un communiqué du garde des Sceaux, cela s’inscrit dans le cadre d’accusations d’activités terroristes, de crimes de guerre et de haute trahison perpétrés dans l’est du pays. Nangaa, ancien président de la Commission Électorale Nationale Indépendante (CENI), avait annoncé mi-décembre 2023 à Nairobi, au Kenya, la création de l’Alliance fleuve Congo (AFC/M23), dont il est le coordonnateur politique. La branche armée de ce mouvement est dirigée par Sultani Makenga du M23.
En effet, l’AFC se propose de fédérer les mouvements opposés au régime de Kinshasa dans le but de le renverser. Corneille Nangaa a appelé à l’unité nationale pour la stabilité du pays, mais ses actions sont perçues comme une menace directe à la cohésion nationale.
Ainsi, le chef rebelle est accusé de s’associer aux rebelles du M23, soutenus par le Rwanda de Paul Kagame. Depuis la création de ce mouvement, plusieurs membres de divers partis politiques ont rejoint Nangaa dans son aventure, exprimant leur volonté de renverser le régime actuel, qu’ils accusent de mauvaise gestion, de tribalisme exacerbé et de mise en danger de la cohésion nationale.
PM