Le parti Envol a exprimé sa désapprobation concernant la désignation d’un Porte-parole de l’opposition en RDC. Selon cette organisation politique, la loi Senga (nom de son leader) portant statut de l’opposition, qui établit les mécanismes de cette désignation, présume une majorité ayant accédé au pouvoir de manière démocratique, ce qui justifierait ainsi une opposition républicaine de type institutionnel.
« Cette loi présuppose un cadre institutionnel assaini démocratiquement. Dans l’état actuel de dégradation des institutions et de l’affaissement moral et politique de la démocratie, la stature institutionnelle de l’opposition reste une voie inopérante pour faire entendre la voix de la population meurtrie, plongée dans la misère sociale, privée de liberté et livrée à l’insécurité », peut-on lire dans une déclaration du mercredi 19 juin 2024.
Face à ce constat, Delly Sesanga et ses poulains estiment que la gravité de la faillite démocratique, accentuée par l’usurpation du droit de vote par le régime actuel, rend inefficace toute opposition institutionnelle. D’où, ils choisissent de s’engager dans une voie d’opposition démocratique en dehors des institutions.
« De ce fait, l’esprit et la lettre de la loi n°07/008 du 4 décembre 2007 portant statut de l’opposition politique ne peuvent s’appliquer à un pouvoir issu de la fraude électorale. Une opposition démocratique, républicaine et institutionnelle, suppose un pouvoir tout aussi démocratique et républicain », a souligné la source.
L’Envol rappelle que lors de la journée politique de réflexion organisée par son comité national le 20 avril 2024, ses cadres ont unanimement rejeté les résultats de l’élection de décembre 2023, qu’ils qualifient de fraude électorale. Ainsi, le parti refuse de participer aux initiatives visant à désigner un Porte-parole de l’opposition pour un pouvoir qu’ils considèrent comme illégitime.
PM