Plusieurs questions importantes sur la vie nationale, ont été abordées au cours de la 18ème réunion du conseil des ministres présidée par le Chef de l’Etat, Félix-Antoine Tshisekedi le 18 octobre 2024 à la cité de l’union africaine. Le ministre des finances Doudou Fwamba a présenté une note d’information sur le financement des projets d’infrastructure urgents.
« Le Gouvernement congolais, sous le leadership du Chef de l’État, a lancé un programme de réformes structurelles pour transformer l’économie et améliorer les conditions de vie des Congolais. L’objectif principal est de placer le pays sur une voie de développement durable et inclusif, en stimulant les investissements publics et privés, notamment dans des infrastructures essentielles comme les routes, l’énergie, ainsi que les services sociaux tels que la santé et l’éducation » a souligné l’Argentier National lors de sa prise de parole.
Doudou Fwamba a tout de même rappelé que « depuis le 15 juin 2024, le Gouvernement sous les directives de la première Ministre Judith Suminwa Tuluka, a engagé une stratégie de stabilisation macroéconomique pour freiner l’inflation croissante et restaurer la confiance des acteurs économiques. Les principales actions comprennent la stabilisation du taux de change et le contrôle de l’inflation. Grâce à un resserrement de la politique budgétaire et à une meilleure coordination avec la politique monétaire, la dépréciation de la monnaie nationale a été réduite de 5,50 % entre janvier et juin 2024 à seulement 0,14 % depuis l’investiture du nouveau gouvernement. L’inflation annuelle a également baissé, passant de 21 % à 15,1 % entre juin et septembre 2024, préservant ainsi le pouvoir d’achat de la population ».
Au cours de cette séance, le Ministre des Finances a souligné les efforts déployés pour lutter contre la corruption et améliorer la transparence budgétaire ont permis à l’État de mieux gérer ses ressources. Ces mesures ont également amélioré l’environnement des affaires en RDC, rendant les titres publics plus attrayants et facilitant la mobilisation de financements dans des conditions avantageuses. Depuis le début d’octobre, 160,2 millions USD ont été alloués à ces projets, s’ajoutant aux 62,9 millions USD versés les mois précédents, pour un total de 223,1 millions USD. Parmi les projets clés :
- Clôture de la première phase de projet :
– 59 729 397,42 USD ont été payés aux agences d’exécution, répartis comme suit :
– BCECO : 24 732 160,42 USD pour 181 ouvrages.
– CFEF : 7 645 000 USD pour la maîtrise d’œuvre de 635 ouvrages.
– PNUD : 27 352 237 USD pour compléter le financement des ouvrages.
- Infrastructures en province :
– Tshopo : 17 millions USD pour moderniser 33,89 km de voirie et d’autres projets locaux.
– Kasaï-Central : 17 millions USD pour relancer 41,536 km de voirie.
– Ituri : 13 millions USD pour divers travaux de voirie.
– D’autres provinces comme Kasaï Oriental, Sankuru, Kongo-Central, et Nord Kivu bénéficient également de financements pour des projets variés.
- Développement à Kinshasa :
– 25 millions USD alloués à des projets de voirie et de lutte contre l’érosion dans plusieurs communes, avec un paiement de 4 587 410,43 USD pour le démarrage des travaux autour du marché central.
- Paiement du deuxième acompte du projet Kinshasa Arena pour 45 millions USD après que l’entreprise Milvest a respecté la loi.
- Électrification rurale : 13 743 850,99 USD pour finaliser 18 projets prioritaires.
- Infrastructures rurales : 30 millions USD pour la réhabilitation des routes de desserte agricole.
En parallèle, l’Argentier Congolais a évoqué aussi une stratégie de financement diversifiée, intégrant des ressources publiques, des partenariats public-privé, ainsi que des financements bilatéraux et multilatéraux. Parmi les projets structurants à relancer figurent le barrage Grand Katende et d’autres infrastructures clés.
D’où les recommandations incluent :
- Renforcement du cadre de suivi et d’évaluation des projets.
- Mise en place d’un mécanisme de contrôle financier et technique.
- Assurer que les financements respectent le cadre macroéconomique.
- Promouvoir la transparence et la gestion des projets pour garantir leur durabilité.
Il est important de souligner que le Conseil des ministres du 18 octobre a constitué un progrès majeur pour relancer les projets d’infrastructure en RDC. Projets destinés non seulement à promouvoir la croissance économique, mais également le bien-être des citoyens du Congo.