Le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya a participé ce mercredi 16 juillet, à une conférence organisée par ONU Femmes en partenariat avec l’ambassade de Norvège en République démocratique du Congo. L’événement, consacré à l’Agenda « Femmes, Paix et Sécurité », visait à renforcer la compréhension collective autour de cette thématique et à promouvoir l’inclusion des femmes dans les dynamiques de paix.

Au cours de son intervention, le porte-parole du gouvernement congolais a mis en lumière le rôle fondamental des femmes dans les processus de réconciliation et de reconstruction sociale. Selon lui, la Résolution 1325 du Conseil de sécurité de l’ONU ne doit plus être considérée comme une option, mais comme une exigence républicaine.

« Reconstruire la paix, n’est pas seulement signer un accord ou désarmer des groupes subversifs : c’est refaire la société, retisser les liens de confiance, redonner une voix à ceux et celles qu’on avait réduits au silence », a-t-il déclaré.

Le ministre a également rappelé que le Président de la République, dès son arrivée à la tête de l’État, a inscrit l’égalité, la dignité et la représentativité des femmes au cœur de sa gouvernance. L’accession de femmes à des postes clés, notamment à la primature et aux Affaires étrangères, en témoigne, selon lui.
Patrick Muyaya a particulièrement insisté sur le rôle des médias dans la mise en œuvre de l’Agenda « Femmes, Paix et Sécurité ». Il a souligné que les médias ne sont pas de simples vecteurs d’information, mais des acteurs de transformation sociale.
« Ils façonnent la mémoire collective, influencent les représentations sociales, légitiment ou délégitiment des postures, des statuts, des engagements », a-t-il affirmé.
À ce titre, il a appelé les professionnels des médias à adopter une approche plus inclusive et participative dans leur traitement des questions de genre. Selon lui, les médias doivent non seulement parler des femmes, mais aussi avec elles et pour elles.
Le ministre n’a pas manqué de saluer les efforts des femmes journalistes qui, souvent dans des conditions précaires et au péril de leur sécurité, jouent un rôle déterminant dans la mise en œuvre de la Résolution 1325. En documentant les violences, en donnant la parole aux survivantes, et en valorisant les femmes leaders dans les communautés, ces professionnelles incarnent, selon lui, l’esprit même de la Résolution.
Il a également évoqué l’importance des formats de communication alternatifs, notamment les capsules audio en langues nationales et les initiatives digitales sur les réseaux sociaux, qui contribuent à diffuser des messages de paix et à déconstruire les stéréotypes.
En conclusion, Patrick Muyaya s’est engagé à renforcer les initiatives existantes en matière de promotion de la parole féminine dans l’espace médiatique.
« Cela suppose un changement de regard. Cela suppose que les médias ne se contentent plus de parler des femmes, mais qu’ils parlent avec elles, à partir d’elles, et pour elles », a-t-il déclaré.
Le ministre a enfin affirmé que le devenir de la RDC dépend de sa capacité collective à inclure et institutionnaliser la voix des femmes dans toutes les sphères de la vie nationale.
Gracieux Bazege