Procès de coup d’état avorté à Kinshasa, les inculpés encourent la peine de mort

Le procès de la tentative de coup d’Etat du 19 mai dernier s’est ouvert ce vendredi 7 juin à Kinshasa. Au total, 51 prisonniers, dont trois Américains dans le banc des accusés, ont comparu devant le tribunal militaire de garnison de Kinshasa-Gombe siégeant en matière répressive au premier degré en foraine, à la prison militaire de Ndolo.

Au cours de l’audience, les prévenus dont quatre femmes, ont décliné à tour de rôle leurs identités, peu avant d’être informés des faits pour lesquels ils sont poursuivis, à savoir: Attentat, terrorisme, détention illégale d’arme et munitions de guerre, tentative d’assassinat, association des malfaiteurs, meurtre et financement du terrorisme. « Des infractions passibles de la peine de mort », a fait savoir le ministère public.

Parmi ces présumés criminels, figurent également des étrangers. Marcel Malanga, 21 ans, Taylor Christian Thomson, 21 ans, Benjamin Reuben Zalman-Polun, 36 ans, sont tous trois de nationalité américaine, nés aux Etats-Unis. 

Il y a également un Belge, un Canadien et un Britannique, tous des Congolais naturalisés.

Se présentant comme maçon, enseignant, cultivateur, artiste plasticien, journaliste ou serveur, tous ont été informés des faits qui leur sont reprochés, sans avoir eu à ce stade l’occasion de présenter leurs moyens de défense.

Le tribunal a constaté l’absence de 2 prévenus, à savoir : Christian Malanga et Aboubakar. Le ministère public a produit les certificats de décès attestant que ces deux prévenus sont décédés et requérant l’extinction de l’action publique à leur égard. 

Cité comme instigateur et la pièce maîtresse de ces assaillants, Christian Malanga a été neutralisé par les forces de sécurité le jour de la tentative du putsch.

L’audience a été suspendue en fin de journée et reprendra le 14 juin prochain.

CMM

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