La capitale congolaise a été frappée jeudi 1 mai par une pluie diluvienne qui a causé la mort de six personnes, dont cinq enfants. Les quartiers populaires, particulièrement vulnérables, paient une fois de plus un lourd tribut aux intempéries.
Dans la commune de Ngaliema, le quartier Congo à Camp Luka a été le plus durement touché. « Cinq enfants ont perdu la vie dans ce quartier », témoignent des habitants encore sous le choc. Plusieurs familles seraient toujours à la recherche de proches disparus. L’avenue Mbama a été inondée après le débordement des eaux, aggravé par l’absence d’entretien des caniveaux.
Un autre drame s’est produit à Kisenso, où une fillette de neuf mois a trouvé la mort. « C’est une grande tristesse pour notre commune », a déclaré Godé Atshwel Okel, bourgmestre de Kisenso. Il alerte également sur l’état de plusieurs habitations fragilisées et menacées par l’érosion.
Les dégâts matériels sont considérables. À Ngaliema, des glissements de terrain ont détruit plusieurs maisons, plongeant des familles dans la détresse. « La situation est critique. Des éboulements se produisent régulièrement et mettent en danger la population », prévient un habitant.
À Kisenso, les autorités locales s’inquiètent de l’impact des intempéries sur les travaux en cours. « Cette pluie est un véritable frein au chantier de réhabilitation de la route », regrette le bourgmestre, soulignant les difficultés croissantes à maintenir un minimum d’infrastructures viables.
Enfin, plusieurs axes routiers stratégiques ont été endommagés. Les croisements des avenues Buy Pass et Elengesa, ainsi que celle du Tourisme à Ngaliema, sont désormais impraticables. La population dénonce l’inaction des autorités face à un problème récurrent : « Chaque pluie devient un cauchemar », conclut un riverain désabusé.
CKK
