La Fédération des Entreprises du Congo (FEC), par la voix de son président Robert Malumba, a sollicité mercredi l’intervention urgente du gouvernement en faveur des opérateurs économiques lourdement impactés par l’insécurité dans l’Est du pays. reçue en audience mercredi 30 avril par la Première ministre Judith Suminwa Tuluka, la délégation patronale a mis en avant la situation critique des entreprises installées dans les zones sous occupation.
« Il y a des opérateurs économiques, membres de la FEC, qui sont installés dans les zones occupées. Sur ce point-là, nous étions venus rencontrer madame la Première Ministre pour voir dans quelle mesure nous pouvons fonctionner sur le plan fiscal », a expliqué Robert Malumba. Selon lui, plusieurs sociétés sont aujourd’hui en arrêt d’activités, d’autres ont été pillées, alors que toutes doivent continuer à faire face à des charges fixes régulières.
La crise sécuritaire dans les provinces du Nord-Kivu et du Sud-Kivu a gravement ralenti les activités économiques, plongeant de nombreux acteurs privés dans l’incertitude. La FEC tire la sonnette d’alarme sur les risques d’effondrement du tissu entrepreneurial local, si des mesures d’accompagnement concrètes ne sont pas mises en œuvre dans les plus brefs délais.
Face à cette réalité, la Première ministre a assuré de son implication personnelle dans la recherche de solutions. « Elle nous a écoutés et promis qu’elle va nous recontacter pour trouver des solutions adéquates », a précisé le président de la FEC. Concernant les entreprises des zones occupées, Judith Suminwa aurait donné un délai de deux semaines pour formuler une réponse adaptée à leurs besoins.
Cette rencontre s’inscrit dans une dynamique plus large du gouvernement visant à renforcer le climat des affaires en République démocratique du Congo. Plusieurs réformes ont été initiées en ce sens, couplées à des allègements fiscaux exceptionnels, pour préserver l’activité économique et protéger le pouvoir d’achat dans un contexte de crise prolongée.
En dépit des tensions persistantes dans l’Est, la cheffe du gouvernement multiplie les concertations avec le secteur privé. Une stratégie que salue la FEC, qui voit dans cette ouverture un signe d’espoir. « Nous avons été écoutés », a résumé Robert Malumba, confiant dans la volonté des autorités de répondre aux doléances du monde des affaires.
CKK