Le Royaume-Uni a exprimé vendredi 12 décembre une profonde inquiétude au Conseil de sécurité de l’ONU face à l’aggravation rapide des combats dans le Sud-Kivu, particulièrement autour d’Uvira, dont la prise marque selon Londres une évolution alarmante du conflit. Pour la diplomatie britannique, cette avancée attribuée au M23 avec l’appui présumé « des forces de défense rwandaises » révèle un dépassement des lignes rouges alors que des efforts de médiation étaient encore en cours.
S’exprimant devant les membres du Conseil, le représentant britannique a rappelé que la dynamique militaire en cours allait à contre-courant des initiatives diplomatiques récentes. Il a condamné « l’offensive du M23 et la prise d’Uvira », jugeant qu’elle compromet toute possibilité de progrès politique. Londres insiste qu’« il n’y aura pas de solution militaire à ce conflit » et réclame « une cessation immédiate des hostilités » afin de permettre une reprise crédible des discussions de paix.
Le Royaume-Uni a également mis en avant la détérioration humanitaire qui s’intensifie à mesure que les combats se rapprochent des zones densément peuplées. Les diplomates britanniques se disent « profondément préoccupés » par les violations des droits humains, en particulier « les violences sexuelles », en hausse dans les zones affectées. Pour Londres, ces abus témoignent d’une absence totale de protection pour les civils, déjà fragilisés par des déplacements massifs.
Face à ce tableau sombre, Londres exhorte l’ensemble des belligérants à respecter strictement le droit international humanitaire et à garantir la sûreté des populations. Le Royaume-Uni affirme que seule une volonté réelle de désescalade pourra éviter une nouvelle spirale de violence dans une région où chaque avancée militaire se traduit par une crise humaine de plus grande ampleur.
Ck
