Nouveau rebondissement dans le dossier Bukanga Lonzo : Augustin Matata Ponyo, ancien Premier ministre et député national, refuse désormais de comparaître devant la Cour constitutionnelle. Dans une lettre adressée au président de la haute juridiction, il justifie son retrait en invoquant ses immunités parlementaires, estimant que « les poursuites engagées à mon encontre sont inconstitutionnelles ». Ce retrait intervient à la suite d’une décision prise par la plénière de l’Assemblée nationale le 17 avril dernier.
Lors de cette séance, la chambre basse du Parlement a dénoncé une procédure jugée irrégulière. Elle a rappelé que tout député national bénéficie d’une protection particulière. « La plénière a constaté que ces poursuites sont exercées contre un député national bénéficiant d’immunités, sans autorisation préalable de l’Assemblée », a souligné Matata Ponyo, s’appuyant sur les conclusions de la plénière pour conforter sa position.
Le parlementaire estime que la Cour constitutionnelle devrait respecter les formes prévues par la Constitution en matière de poursuites contre les élus. « La plénière a décidé que la Cour constitutionnelle se conforme à la procédure telle qu’édictée », a-t-il insisté. Sa non-comparution aux prochaines audiences est donc, selon lui, un acte de fidélité aux décisions de l’institution parlementaire.
Malgré cette position tranchée, la Cour constitutionnelle maintient l’agenda de l’instruction. Une nouvelle audience est prévue le 23 avril prochain, à laquelle doit comparaître l’ancien gouverneur de la Banque centrale, Deogratias Mutombo. Pendant ce temps, le flou juridique autour de la comparution de Matata Ponyo continue de susciter débats et interrogations au sein de l’opinion.
CKK