Face à l’escalade des tensions entre la République démocratique du Congo (RDC) et le Rwanda, le Royaume-Uni appelle à une intensification des efforts diplomatiques et humanitaires. En visite à Kinshasa, l’envoyée spéciale britannique pour la région des Grands Lacs, Tiffany Sandler, a réaffirmé l’engagement de Londres à soutenir les accords de Doha et de Washington, perçus comme des leviers essentiels pour la désescalade.
« Nous avons abordé les avancées notables observées ces derniers jours grâce aux accords conclus, et réfléchi à la manière dont le Royaume-Uni peut accompagner ces efforts », a déclaré Sandler, soulignant la volonté de Londres de jouer un rôle actif dans la stabilisation de la région. Les autorités britanniques estiment que les initiatives diplomatiques en cours doivent s’inscrire dans une dynamique de suivi rigoureux et de soutien international coordonné.
Sandler n’a pas manqué d’insister sur la gravité persistante de la situation dans l’est de la RDC, qualifiant les conditions sécuritaires de « extrêmement critiques ». Elle a mis en garde contre une possible aggravation, en appelant à une « vigilance constante » sur le terrain. Cette déclaration intervient alors que les violences armées dans les provinces du Nord-Kivu et de l’Ituri continuent de provoquer des déplacements massifs de population.
Sur le plan humanitaire, le Royaume-Uni se présente comme l’un des « principaux bailleurs » d’aide pour la RDC, selon Sandler. Londres collabore étroitement avec les autorités congolaises et les agences partenaires pour garantir un accès rapide à l’assistance pour les populations en détresse. Cette mobilisation s’inscrit dans une stratégie plus large de solidarité internationale envers les civils pris dans l’engrenage du conflit.
« Lors de ma dernière mission, après un bref passage à Kinshasa, je me suis rendue à Goma. J’y ai vu de mes propres yeux les conditions éprouvantes dans lesquelles vivent les déplacés dans les camps », a confié l’envoyée spéciale, visiblement marquée par la précarité observée sur le terrain. Un témoignage qui renforce l’urgence d’une réponse globale, à la fois diplomatique et humanitaire, pour éviter une crise prolongée.
CKK