Alors que les violences s’intensifient en Ituri, l’organisation Médecins Sans Frontières (MSF) tire la sonnette d’alarme et appelle les groupes armés à « épargner les civils et les services de santé ». Dans un rapport intitulé « Risquer sa vie pour survivre », l’ONG met en lumière les attaques ciblées contre la population et les structures médicales, compromettant l’accès aux soins. Selon l’ONU, plus de 100 000 personnes ont été déplacées depuis le début de l’année 2025.
Les infrastructures sanitaires, pourtant cruciales en temps de crise, sont devenues des cibles, aggravant la situation des déplacés. L’hôpital général de Fataki a notamment été contraint de suspendre ses activités sous la menace des groupes armés. « Chaque attaque contre un centre de santé prive des milliers de personnes de soins vitaux », déplore MSF, évoquant des cas alarmants de femmes et d’enfants blessés ou tués.
En plus de l’insécurité, la population fait face à une crise humanitaire grandissante. Selon MSF, « l’insécurité alimentaire touche désormais 43 % des habitants », tandis que les mauvaises conditions de vie dans les camps de déplacés favorisent la propagation des maladies. Les enfants de moins de cinq ans, déjà fragilisés, sont les premières victimes de cette détérioration sanitaire.
Face à cette situation, MSF appelle la communauté internationale à « agir immédiatement pour protéger les civils et renforcer l’aide humanitaire ». L’organisation insiste également sur la nécessité pour les groupes armés de respecter le droit humanitaire international afin d’éviter que la population ne continue de payer le prix de ce conflit.
CKK