Une crise sans précédent frappe le plus grand complexe omnisports du pays. À quelques jours des éliminatoires de la Coupe du Monde 2026, le Stade des Martyrs de la Pentecôte à Kinshasa, connaît des tourments qui risquent de paralyser son administration si l’on n’y prend pas garde.
Des agents, en colère contre plusieurs mois d’arriérés de salaire, ont arraché et emporté les poteaux de buts, plongeant l’enceinte sportive dans une inaccessibilité momentanée.

D’après des sources internes, ces travailleurs réclament plus de neuf mois de salaires non payés. Faute de réponse des autorités compétentes, ils ont décidé de passer à l’acte en démontant les équipements essentiels du stade. Mais ce n’est pas tout : l’électricité et l’eau ont également été coupées par ces mêmes employés en signe de protestation.
Quel avenir pour les matchs prévus ?
Cette situation arrive au pire moment, alors que plusieurs rencontres de l’Illico Cash Ligue 1 sont programmées pour ce week-end. Face à cette impasse, les organisateurs n’ont d’autre choix que de se tourner vers le Stade Tata Raphaël pour éviter l’annulation des matchs.
Le Stade des Martyrs, qui a longtemps été le temple du football congolais et l’un des joyaux du pays, est aujourd’hui l’illustration parfaite des difficultés de gestion des infrastructures sportives en RDC.
Un problème plus profond
Ce scandale relance le débat sur la gestion des infrastructures sportives et le traitement réservé aux travailleurs. Comment un stade de cette envergure peut-il se retrouver dans une telle situation ? Où vont les recettes générées par les matchs et autres événements organisés dans l’enceinte ?
Les autorités sportives sont appelées à réagir rapidement, car au-delà du football local, c’est l’image du pays qui est en jeu à l’approche des échéances internationales.
C.K.K