Le camp Kabila crie à l’intimidation après les poursuites judiciaires contre ses cadres

L’opposition monte au créneau. Après les convocations en cascade de ses cadres, le Front commun pour le Congo (FCC) fustige une manipulation grossière de la justice à des fins politiques. Qualifiant le régime en place de “dictature abjecte”, la plateforme de Joseph Kabila dénonce une tentative d’intimidation et un coup de force destiné à exclure ses membres du paysage politique congolais.

Pour les inconditionnels du président de la République honoraire, ces interpellations judiciaires ne sont qu’un prétexte pour museler l’opposition. Loin d’une procédure impartiale, l’affaire serait, selon les pro-Kabila, une véritable chasse aux sorcières orchestrée par le président Félix Tshisekedi et amplifiée par son ministre Jean-Pierre Bemba, qualifié de “chantre de la haine” et de propagandiste du régime”.

Les membres de l’ancienne majorité présidentielle reprochent au chef de l’État de manipuler la justice pour les fragiliser et de réduire drastiquement l’espace démocratique. Aussi, ils ont réprouvé la restriction imposée à ses cadres, interdits de quitter le territoire national, une mesure qu’ils jugent liberticide et contraire aux principes fondamentaux de l’état de droit.

Régime essoufflé-

Derrière cette offensive judiciaire, le FCC voit une stratégie bien rodée : étouffer toute contestation, éliminer ses adversaires par des artifices judiciaires et détourner l’attention d’une gouvernance à bout de souffle, incapable de résoudre les crises multiples qui frappent le pays.

Face à ce qu’elle qualifie de persécutions, la plateforme Kabiliste refuse de plier. Elle appelle ses membres à garder leur calme, à rester unis derrière leur “Autorité Morale”, et à ne pas céder aux provocations. Dans un ton résolument combatif, le FCC prévient que “les ténèbres ne régneront pas toujours” et que la victoire contre “ce pouvoir finissant” est inévitable.

Une tempête judiciaire frappe l’élite du Parti du peuple pour la reconstruction et la Démocratie (PPRD). Accusés de complicité avec la rébellion de l’AFC-M23, plusieurs figures de proue sont dans le viseur de la justice. Parmi eux, Aubin Minaku, vice-président du parti, Emmanuel Ramazani Shadary, secrétaire permanent, et son adjoint Ferdinand Kambere.

CKK

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