Dans la commune de la Gombe à Kinshasa, des tas d’immondices polluent l’environnement suite à une mauvaise gestion des déchets. La population déverse les déchets au bord de la chaussée et dans les caniveaux, mais l’évacuation ne suit pas toujours. Même constat fait à l’arrêt des bus de l’UPN en face de la place de la gare, où une décharge publique non évacuée depuis plusieurs jours, exhale des odeurs nauséeuses.
Ecœurés par cette situation, certains Kinois incriminent les autorités urbaines qui selon eux, ne fournissent pas assez d’efforts pour
mettre en place une bonne politique environnementale susceptible de redorer le blason terni de la capitale.
D’autres par contre, suggèrent le retour des vielles habitudes, notamment l’instauration d’un programme d’assainissement collectif de l’environnement appelé ‘’salongo obligatoire’’,
qui pourra s’effectuer chaque weekend, comme ce fut dans le temps.
« Je pense que tous les samedis, tous les ministères doivent mobiliser les membres de leur cabinet de se munir des houes pour assainir leur environnement comme à l’époque de salongo », a déclaré Joseph Kikuna qui travaille au centre-Ville.
Au delà de tout, ces Kinois préconisent tout de même des grandes campagnes de changement des mentalités auprès de la population pour une prise de conscience collective.
David MUTSHANGA qui fréquentent régulièrement le centre ville, estime que les lois qui portent sur le respect de l’environnement, doivent être de stricte application.
« les services sensés veiller sur la salubrité publique doivent s’exécuter et la population doit avoir en elle, le changement des mentalités ».
Pour Julia MAKENGO, une habitante de Kinshasa, la responsabilité n’incombe non seulement à l’autorité urbaine, mais aussi et surtout à la population et aux quelques entreprises et compagnies qui déversent leurs déchets n’importe où.
« Comme les français le disent, la charité bien ordonnée commence par soi même. Il y a des entreprises, sociétés et autres, qui sont tous porteuses de ces saletés. Chacune d’entre elle vient déverser ses déchets comme bon lui semble. Nous ne devons pas laisser le gouvernement faire tout ce travail jusqu’à mettre la propreté devant sa parcelle. Nous population, devons les appuyer, car ce n’est pas chaque jour que les autorités passent par là », soutient Julia MAKENGO.
L’assainissement de la capitale congolaise est un véritable défi pour le nouveau gouverneur appelé à redonner à Kinshasa ses lettres de noblesse.
KLAS