Lors d’un briefing conjoint avec le ministre de la Communication et Médias, Patrick Muyaya, le ministre du Tourisme, Didier M’pambia, a, ce 25 novembre dévoilé les trésors cachés de la République Démocratique du Congo (RDC) et les initiatives pour les valoriser. En mettant en avant des sites emblématiques, M’pambia a souligné l’importance de redéfinir et de promouvoir ces lieux pour attirer les visiteurs.
Kongo Central : de la Porte de non-retour à la Porte de retour
Au Kongo Central, le site historique de Siapulu, souvent appelé la « Porte de Non-Retour », pourrait être rebaptisé « Porte de Retour ». Ce lieu, d’où près de 12 000 esclaves ont été déportés vers les Caraïbes, possède un potentiel symbolique fort pour les descendants de ces esclaves. M’pambia propose de transformer ce site en un lieu de mémoire et de réconciliation, attirant ainsi un tourisme de la diaspora.
Dans le Kasaï, le lac Lukamba offre une opportunité unique pour le tourisme aquatique. En outre, la région de Kamina, avec son histoire liée à l’ancêtre commun des Luba, pourrait devenir une attraction culturelle majeure. « Avec ce genre d’information, nous pouvons raconter une histoire qui attire les visiteurs », a déclaré Mpambia.
Diversité touristique : Des Chutes aux Montagnes
La RDC possède une diversité géographique exceptionnelle. Les provinces comme le Mai-Ndombe, avec ses lacs et rivières, sont idéales pour le tourisme aquatique. Les Kivu, avec leurs montagnes, offrent des possibilités pour le tourisme de montagne. À Moanda, le tourisme balnéaire pourrait être développé grâce aux plages magnifiques de la région.
Malgré ce potentiel, le ministre a reconnu que les infrastructures touristiques restent insuffisantes. « Nous n’avons pas encore mis en place des infrastructures adéquates », a-t-il admis. Cependant, il a souligné l’importance de diversifier les destinations touristiques pour maximiser les retombées économiques. Selon les chiffres de l’ANAPI, 10% des Congolais font partie de la classe moyenne naissante, représentant un marché potentiel pour le tourisme domestique.
Le site de N’sele, actuellement en réhabilitation, est un exemple des efforts en cours pour améliorer les infrastructures touristiques. M’pambia a insisté sur la nécessité de développer ces sites pour offrir des expériences enrichissantes aux visiteurs, tant nationaux qu’internationaux.
Avec une stratégie bien définie et des investissements adéquats, la RDC pourrait devenir une destination touristique de premier plan, exploitant pleinement ses richesses naturelles et culturelles pour attirer des visiteurs du monde entier.
G. M