Le secrétaire général de l’ONU, Antonio Guterres, a rejeté les déclarations du chef rebelle Corneille Nangaa, qui prétend vouloir atteindre Kinshasa. « C’est un bluff typique, je n’y crois pas. Ce serait une chose absolument inacceptable », a-t-il déclaré lors d’une interview, balayant d’un revers de main la rhétorique belliqueuse du leader du M23.
Face à l’aggravation du conflit dans l’est de la RDC, Guterres a réitéré son appel à un cessez-le-feu immédiat, saluant l’accord trouvé par les pays d’Afrique orientale et australe sous l’égide de l’Union africaine. Cet accord, ajoute-t-il, prévoit notamment la neutralisation des FDLR et le retrait des forces rwandaises du territoire congolais.
Pour le chef de l’ONU, la résolution de cette crise doit passer par la diplomatie et le dialogue, tout en respectant l’intégrité territoriale de la RDC. Interpellé sur le rôle de Kigali, il a révélé que le président rwandais, Paul Kagame s’était dit prêt à une solution diplomatique. « Il (Paul Kagame) m’a dit qu’il était disponible pour une solution diplomatique et j’espère que les conditions soient mises en place pour que premièrement, qu’il ait un cessez-le-feu et stabilisation de la situation. Deuxièmement, les actions nécessaires pour rétablir la situation normale en RDC et trouver une solution avec le M23 », a-t-il indiqué.
Cependant, Antonio Guterres a insisté sur un principe fondamental : « Ceux qui sont étrangers doivent sortir du Congo, et ceux qui sont Congolais doivent apprendre à vivre ensemble en harmonie et respect mutuel, indépendamment des ethnies ». Une prise de position claire, alors que les tensions persistent entre Kinshasa et Kigali.
PM
