Kinshasa, une ville hantée par les défaillances de la SNEL

Aujourd’hui, la Société Nationale d’Électricité (SNEL) à Kinshasa ressemble à une pharmacie remplie de médicaments périmés, dont les responsables s’acharnent à écouler le stock, malgré son inefficacité. Jadis pilier du secteur énergétique, elle semble désormais être un vieux moteur en panne, nécessitant une équipe compétente comme celle de l’époque du DG Vika di Panzu, du DGA Bernadette Tokwaulu Aena et du Directeur Technique Rombau Fumani Gimbadi. Des dirigeants capables d’assurer une fourniture électrique stable aux foyers congolais.

Autrefois, lorsqu’une panne ou une catastrophe survenait, un membre du comité de direction prenait la peine d’informer la population via les médias, expliquant les raisons des coupures. Le Département de Distribution de Kinshasa (DDK) impliquait même la presse, images à l’appui, pour montrer les efforts déployés afin de rétablir le courant.

Mais qu’en est-il aujourd’hui ? La SNEL semble muette face aux désagréments qu’elle impose aux habitants. Monsieur le Président de la République, Félix Antoine Tshisekedi, ne serait-il pas temps de mobiliser les compétences nationales capables de restaurer un service électrique digne de ce nom, ou du moins d’aider les dirigeants actuels à réorganiser l’entreprise ?

Que ce soit à Tshangu, à Gombe ou même à Limete, considérée comme la commune présidentielle, le bourdonnement incessant des groupes électrogènes est devenu la nouvelle norme. Le silence des autorités contraste avec le vacarme de ces machines, désormais omniprésentes, illustrant tristement la faillite du réseau électrique de Kinshasa.

Dieunit Kanyinda

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