À Kinshasa, la sensibilisation à l’autisme a pris une tournure festive ce week-end au Centre pour l’Enfance ‘’Bon Départ’’ dans la commune de Limite. L’établissement, spécialisé dans la prise en charge d’enfants autistes, a organisé une journée récréative pour marquer le mois d’avril, consacré à la sensibilisation mondiale à l’autisme.
Dans une ambiance conviviale, les enfants, accompagnés de leurs parents, de leurs encadreurs et de plusieurs invités, ont participé à diverses activités : sauts, vélo, musique et danse. Une occasion pour les responsables de l’école de rappeler l’importance d’une inclusion sans stigmatisation. « L’humanité considère l’autisme comme une différence, et non comme un handicap », ont-ils insisté.
L’événement, organisé en collaboration avec le comité des parents, visait aussi à encourager une prise en charge à la fois scolaire et familiale. « Notre mission est de promouvoir l’autonomie des enfants vivant avec autisme en les encadrant aussi bien à l’école qu’à la maison », a expliqué l’administrateur de l’école.
Le psychologue clinicien Cady Claude a, pour sa part, exhorté les parents à ne pas cacher leurs enfants autistes. « L’autisme reste peu connu au sein du grand public congolais. Trop d’enfants sont encore marginalisés. Ils doivent être visibles, pris en charge et aimés, car, peu importe leurs difficultés, un enfant reste un enfant », a-t-il déclaré.
Rose Mfwamba, directrice de l’école maternelle Bon Départ, mise sur l’autonomisation des enfants. « Notre premier objectif est de leur apprendre à devenir autonomes. S’ils présentent des aptitudes scolaires, nous les développons ; sinon, nous leur enseignons un métier pour qu’ils soient utiles à la société », a-t-elle précisé.
Même son de cloche du côté d’Esther Popo Bilankene, éducatrice spécialisée : « Pour bien encadrer un enfant autiste, il faut d’abord apprendre à le connaître, comprendre ses centres d’intérêt, et bâtir l’accompagnement autour de ses forces. »
Si cette journée de sensibilisation a permis de mettre en lumière les défis des enfants autistes, les organisateurs rappellent que l’attention et l’accompagnement doivent continuer au quotidien, dans les familles comme dans la communauté.
KLAS
