Les autorités provinciales avaient décidé de l’identification des taxis et taxis-bus en vue de lutter contre la recrudescence des cas d’enlèvement dans la capitale. L’hôtel de ville de Kinshasa a rendu obligatoire la couleur jaune à tous les taxis, assorti d’un numéro d’identification.
Visiblement, depuis un temps, cette mesure qui avait pourtant rassuré les Kinois quant à leur sécurité, n’est plus respectée, estime Junior Bosenga, un habitant de Kinshasa.
« En ce qui concerne les enlèvements, nous, la population, avons demandé aux autorités d’identifier les véhicules que nous prenons. L’Etat nous a entendu et nous a aidé à identifier les véhicules en mettant les numéros malgré que tous les véhicules ne portent pas les numéros d’identification. De fois je refuse de monter à bord d’un taxi-bus parce qu’il y a trop d’arrêts de bus. »
Thèrese Abeli est une femme ménagère, elle reste nostalgique d’un cas de kidnapping dont elle a été victime et elle vit dans la peur. Elle n’ose plus jamais prendre un taxi même identifié. « J’ai énormément peur et je ne monte plus à bord des ketchs car ces images me reviennent. Je préfère être à bord des bus ».
La criminalité urbaine à Kinshasa n’épargne plus personne. Même les chauffeurs des taxis en sont également victimes. Plusieurs cas de meurtre des conducteurs de taxi, ont été enregistrés par la police depuis le début du mois de juillet courant. Le 12 juillet dernier, le commandant-Ville, le général Blaise Kilimbalimba, avait organisé une réunion avec l’Association des chauffeurs du Congo (ACCO) et d’autres associations du secteur du transport.
Cette rencontre intervient après les meurtres de six chauffeurs, dont les corps ont été retrouvés au centre-ville. Les deux parties ont pris une série de mesures pour sécuriser les professionnels qui assurent le transport des personnes et des biens dans la capitale.
Parmi ces mesures, le commissaire divisionnaire adjoint Blaise Kilimbalimba a annoncé, entre autres, qu’il est essentiel de respecter les horaires de début et de fin de service et de surveiller attentivement les clients en fin de soirée.
KLAS
