Kinshasa, la première ministre et le VPM de la Défense ont accueilli les FARDC et policiers en provenance de Goma après trois mois de refuge auprès de la Monusco

La première ministre Judith Suminwa Tuluka a, en compagnie du Vice-premier ministre de la Défense nationale et anciens combattants, Guy Kabombo Muadiamvita, accueilli le vendredi 2 mai le premier groupe des, militaires et policiers évacués de Goma à Kinshasa. « Nous n’avons jamais capitulé ». Ces mots, repris par plusieurs militaires de retour à Kinshasa, résonnent comme un cri de résilience. Le vendredi, l’aéroport international de Ndjili a accueilli les soldats et policiers congolais qui, après trois mois de refuge auprès de la Monusco à Goma, foulent enfin le sol kinois. Un retour empreint d’émotion et de fierté nationale.

Ces militaires, désarmés mais restés debout malgré la prise de Goma en janvier par le M23 et leurs soutiens rwandais présumés, ont été évacués dans une opération délicate menée grâce à la coopération entre la Monusco, le gouvernement congolais et le CICR. Leur arrivée a été saluée par une foule émue et des proches en larmes.

La Première ministre Judith Suminwa Tuluka, en présence du Vice-Premier ministre à la Défense, Guy Kabombo, et du Chef d’État-Major Général des FARDC, Jules Banza Mwilambwe, leur a rendu hommage. « Votre courage et votre loyauté envers la patrie sont une leçon de dignité », a-t-elle déclaré devant les soldats formés sur le tarmac.

Ces hommes et femmes, restés fidèles à la République malgré l’encerclement, « incarnent la résistance d’un Congo qui ne cède pas », selon la cheffe du gouvernement. Elle a assuré que leur prise en charge était une priorité : hébergement, soins et encadrement moral sont prévus à la base militaire de Kitona où ils ont été transférés dans la foulée.

Le président Félix Tshisekedi, par la voix de la Première ministre, a lui aussi adressé ses encouragements : « Vous êtes le symbole d’une armée qui reste debout. La lutte pour la souveraineté continue. » Un message fort dans un contexte où une partie du Nord-Kivu demeure sous occupation.

Le CICR a été salué pour son rôle crucial dans la protection de ces militaires. « Sans l’appui de nos partenaires humanitaires, cette opération n’aurait pas pu aboutir », a reconnu Judith Suminwa, remerciant également la Monusco pour sa collaboration.

Ce retour ne marque pas la fin de la guerre, mais il représente un tournant psychologique. Il rappelle que l’État congolais n’abandonne pas les siens, même en territoire disputé. Le pays reste mobilisé, sur le plan diplomatique comme militaire.

CKK

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