La prison centrale de Makala a enregistré, lundi 1ᵉʳ décembre, la sortie de soixante-et-un détenus ayant obtenu une libération conditionnelle. Le ministre d’État en charge de la Justice, Guillaume Ngefa, qui a supervisé l’opération, a souligné qu’il ne s’agissait pas d’une visite de contrôle classique mais d’une démarche strictement encadrée : « Aujourd’hui, nous ne sommes pas venus pour visiter les conditions de détention, nous sommes plutôt venus pour libérer conditionnellement », a-t-il déclaré. Selon lui, cette décision intervient après un avis favorable de la commission compétente et du ministère public.
Le ministre a insisté sur la rigueur du processus, rappelant que ces libérations ne signifient pas la fin de la peine mais reposent sur le comportement jugé positif de certains détenus. « Votre peine court toujours jusqu’à ce que vous allez la purger, mais vu votre comportement, vos attitudes, l’État s’est rendu compte que vous vous améliorez pour intégrer la société », a-t-il expliqué. Il a ajouté que seuls les prisonniers ayant rempli l’ensemble des critères établis ont été retenus pour cette mesure de clémence.
Lors de son adresse avant la sortie des détenus, Guillaume Ngefa a lancé un appel à la responsabilité individuelle. « Vous rentrez dans la société, soyez exemplaires. Ne reprenez pas les bavures qui vous ont amenés à la prison », a-t-il averti, insistant sur la nécessité pour chacun de démontrer une conduite irréprochable. Cette opération s’inscrit dans la volonté des autorités de promouvoir une justice orientée vers la réhabilitation et la réintégration plutôt que vers la seule sanction.
CKK
