Un tournant décisif s’amorce dans le long processus de pacification de l’Est de la République démocratique du Congo. Le gouvernement congolais et le Mouvement du 23 mars/Alliance Fleuve Congo (M23/AFC) ont signé, à Doha au Qatar, une déclaration commune marquant la fin de la première phase de leurs discussions directes. Cette rencontre a été rendue possible grâce à la médiation active de l’État qatari, selon l’Agence Congolaise de Presse (ACP), source officielle.
D’après le document signé, les deux parties se sont engagées à cesser immédiatement les hostilités et à mettre en œuvre une trêve qui devrait ouvrir la voie à un cessez-le-feu durable. Loin d’un simple geste symbolique, cette déclaration traduit une volonté partagée de tourner la page sur une décennie de violences persistantes dans les territoires du Nord-Kivu.
Au cœur des échanges figure également le rejet clair des discours de haine et d’intimidation, qui ont trop souvent alimenté les tensions intercommunautaires. Les signataires appellent à l’implication active des populations locales, des leaders religieux et des médias dans la promotion de la paix et de la cohésion.
Mais au-delà de cette entente immédiate, les discussions entendent s’attaquer aux racines profondes de la crise. Le gouvernement et le M23/AFC affirment vouloir aller au-delà du silence des armes en engageant un dialogue structuré autour des causes fondamentales du conflit, dans le but de jeter les bases d’une paix durable dans la région des Grands Lacs.
Enfin, les deux délégations ont tenu à remercier l’État du Qatar pour son rôle de médiateur, saluant son implication continue dans la recherche de solutions diplomatiques. Ce développement ouvre une fenêtre d’espoir pour les populations de l’Est, trop longtemps plongées dans l’incertitude et la douleur, conclut l’ACP.
CKK
