Une portion essentielle de la route By-pass, au niveau de l’entrée Elengesa, s’est effondrée jeudi soir 1er mai à la suite de fortes pluies, paralysant un axe stratégique reliant le rond-point Ngaba à l’UPN et desservant la route de Matadi. La voie est désormais impraticable, bloquant bus, poids lourds et marchandises, et menaçant l’approvisionnement de plusieurs quartiers de Kinshasa.

Selon les experts, ce désastre est le fruit d’une double fragilité : des infrastructures vulnérables face aux intempéries, aggravées par l’urbanisation anarchique. Les constructions non réglementées, souvent édifiées sur les emprises routières, obstruent les canaux d’évacuation et favorisent l’érosion.
“C’est une catastrophe annoncée”, déplore un ingénieur civil sur place, appelant à une politique ferme de drainage et de planification urbaine.
Longtemps perçue comme un axe de désengorgement vital dans une ville en proie aux embouteillages, la route By-pass illustre aujourd’hui les failles d’un développement non maîtrisé. Face à l’urgence, des travaux de réhabilitation sont attendus, mais les spécialistes insistent sur la nécessité d’une refonte structurelle.
Avec plus de 15 millions d’habitants et une pression démographique croissante, Kinshasa doit impérativement repenser son aménagement urbain pour mieux anticiper les effets du climat et garantir sa résilience.
Allégresse Ambwa