Kabila, Fayulu, Sessanga, Katumbi, unis et réclament un dialogue congolais inclusif

Un tournant politique majeur se profile en République démocratique du Congo. Quatre figures emblématiques de la scène nationale Joseph Kabila, Martin Fayulu, Moïse Katumbi et Delly Sessanga ont signé une déclaration commune appelant à l’ouverture urgente d’un dialogue interne congolais, face à la persistance d’une crise multiforme qui déchire le pays depuis des décennies.

Conscients des limites des démarches internationales engagées à Doha, Washington ou encore par l’Union africaine, les signataires saluent ces efforts, tout en affirmant qu’aucune solution durable ne saurait venir de l’extérieur si elle ne prend pas en compte les véritables racines internes du conflit. Ils soutiennent explicitement l’initiative conjointe de la CENCO et de l’ECC pour un « Pacte social » congolais, la jugeant plus adaptée à la complexité de la situation et véritablement portée par les Congolais eux-mêmes.

Dans leur déclaration, les quatre leaders pointent du doigt les causes profondes de la crise : violation répétée de la Constitution, corruption endémique, impunité, restriction des libertés, exploitation illégale des ressources naturelles par des puissances étrangères, et ingérences récurrentes dans les affaires internes. Ils exigent le retrait de toutes les forces étrangères du territoire congolais et la publication des accords signés dans le cadre de l’intégration économique régionale.

Ils prennent également acte des récentes déclarations de cessez-le-feu et des engagements mutuels entre Kinshasa et Kigali, tout en estimant que ces accords, bien qu’importants, ne suffisent pas à garantir une paix durable s’ils ne sont pas adossés à un dialogue national inclusif.

Dans une rare convergence de vues, les signataires affirment que le salut de la RDC passe d’abord par les Congolais eux-mêmes. « Un dialogue interne est indispensable pour identifier les causes profondes de la crise et lui apporter des solutions pérennes », clament-ils d’une même voix.

Le quatuor appelle enfin les parrains des initiatives internationales : Union africaine, Qatar et États-Unis à renforcer leur appui à l’initiative congolaise portée par les catholiques et protestants en instaurant une coordination effective des efforts diplomatiques pour une paix durable dans les Grands Lacs.


PM

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