BRUNO AKILISENDE bourgmestre de la commune rurale de MNGBALU en territoire de DJUGU, dénonce l’exploitation illicite de l’or dans les territoires abandonnés à cause de l’insécurité. Il accuse les chinois d’être à la base de cette situation.
«Les chinois exploitent sans inquiétude pendant que la population de Banyali Kilo sont en débandade à cause de l’insécurité de la milice CODECO», déplore Bruno Akilisende Exaucé, dans un rapport consulté par le correspondant de congomarketnews.com sur place.
Dans ce rapport, le bourgmestre s’attriste le fait que les filles du groupement Losandrema et Ngbavi déplacés à cause des attaques répétées des miliciens, attendent le retour définitif de la paix dans leurs entités d’origine, de l’autre côté, il constate l’autorisation d’exploitation de l’or dans leur entité, précisément à MBOGI et ses environs.
Cette autorité pointe du doigt, à monsieur ZAWADI VAJERO, qui, serait autorisé depuis le 23 mai dernier à exploiter de l’or à MBOGI et ses environs pendant 90 jours renouvelables. Il n’aura qu’à verser 30% de revenus mensuel à la sous-traitance et le 70% c’est pour l’exploitant, précise-t-il.
Bruno Akilisende Exaucé affirme que les matériels d’exploitation sont déjà à MBOGI depuis mardi le 04 juin en attendant le lancement des travaux d’exploitation.
D’après lui, cette situation suscite plusieurs questions au sein de l’opinion locale. Il se demande: Où se trouve le quota communautaire?Concrètement, qu’est-ce que la population de Losandrema et Ngbavi qui sont dans les sites des déplacés bénéficieront de cette exploitation? Après celui-ci, d’autres exploitants à l’occurrence des chinois ne viendront-ils pas pour la même cause ?Cette exploitation ne sera t-il pas une autre source d’insécurité à MBOGI et ses environs ?
Pour ce bourgmestre, le moment n’est pas favorable à l’exploitation de l’or à MBOGI surtout pour ne pas vivre la même situation de Banyali-Kilo.
Bruno Akilisende Exaucé appelle l’État à consolider d’abord la paix en suite construire les infrastructures sociales de base: écoles, hôpitaux, routes, marchés, puits d’eaux et d’autres afin de permettre le retour massif de leurs parents et frères qui mènent une vie de misère dans les sites des déplacés.
J-N. K