Guerre dans l’Est de la RDC : Le projet Rwanda classified, Kagame au bout du rouleau ?

La publication du rapport des enquêtes sur les cas d’assassinats, agressions, emprisonnements et autres types de violations de droits de l’homme par le régime de Paul Kagame dévoile la face cachée d’un pouvoir sanguinaire pris abusivement comme modèle de prospérité en Afrique.

Telle une bombe atomique assourdissante, ces enquêtes de forbidden stories ont été motivées par le décès suspect de John Williams Ntwali journaliste rwandais qui avait mené des investigations avec son confrère Samuel Baker Byansi sur la présence de troupes des forces de défense rwandaise (RDF) en République démocratique du Congo, ce qui semble un sujet tabou aux yeux du régime génocidaire de Paul Kagame. D’autres journalistes sont partis sur les traces de deux journalistes rwandais qui s’étaient rendus au Nord-Kivu le théâtre des affrontements entre les RDF et les FARDC. Ils se sont rendu compte que parmi 13 soldats décédés identifiés entre mai 2022 et début 2023 ont perdu la vie en République démocratique du Congo, comme disait Samuel Baker et John Williams «Nous perdons des soldats rwandais. Nos frères, nos sœurs, nos enfants sont rapportés dans des mortuaires et enterrés sans les honneurs». Les enquêteurs de forbidden stories se sont aussi appuyé sur les propos de nos confrères rwandais dont l’un a perdu la vie dans des conditions mystérieux contredisant le narratif rwandais qui justifie à chaque fois la violation de l’intangibilité des frontières de la RDC par le Rwanda : “La raison principale de cette guerre n’a rien à voir avec la communauté Tutsis. Elle est liée à l’argent et aux minerais”. Comprenez par là que le grand mythomane de Kigali a été pris la main dans le sac par ses propres compatriotes, d’où la raison de les faire disparaître.

Il convient de signaler que le projet Rwanda classified s’est aussi apésanti sur le cas de Vincent Karega, l’ancien ambassadeur rwandais en RDC, pendant son passage en Afrique du Sud où il était accrédité entre 2011 et 2019. Celui-ci est soupçonné d’avoir assassiné deux sujets belges en 2018 et un dissident rwandais. Ce qui a mis la pice à l’oreille des enquêteurs est le refus du gouvernement belge d’accepter l’accréditation de l’ambassadeur cité ci-haut :  » Nous estimons que cette personne ne pourrait accomplir son travail dans la sérénité nécessaire pour maintenir les bonnes relations de nos deux pays  » s’était exprimée la ministre belge des affaires étrangères, Hadja Lahbib.

Les enquêtes dirigées par Forbidden stories se sont aussi interrogées sur les relations entre les pays dits de grandes démocraties et le Rwanda pourtant cité dans plusieurs cas des assassinats ciblés et plusieurs sortes de violations. Nos confrères mentionnent le fait que Kagame se sert de sa position de l’un de 3 pays grands fournisseurs de troupes dans les missions de maintien de la paix comme en RCA ou à Cabo Delgado au Mozambique où les forces rwandaises aident à sécuriser les installations de total énergies menacées par les terroristes islamistes, cette situation permet de jouer en sa faveur à chaque qu’il est pointé du doigt de faire chantage aux occidentaux de retirer ses troupes.

Rappelons que le consortium qui a mené ses investigations est composé de 50 journalistes, 17 médias et 11 pays qui ont aidé à récolter les résultats dans ce sens.

La publication de résultats de ces enquêtes vient renforcer les multiples dénonciations et cris d’alarme lancés par le gouvernement de la République démocratique du Congo à propos du conflit justifié par le mensonge qui a tant duré avec la bénédiction des parrains occidentaux de Kagame.

Clément Mualaba

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