Gouvernement Suminwa : Le ministère des transports, voies de communication et désenclavement, est-ce un petit portefeuille pour Bemba ?

La nomination de Jean Pierre Bemba Gombo à la vice-primature et ministère de transport, voies de communication et désenclavement, a suscité une grande polémique dans l’opinion. Si certains estiment que ce ministère n’est pas proportionnel à la carrure et à la notoriété d’un ancien vice-président de la République qui quitte fraîchement la défense, d’autres par contre, félicitent le concerné pour son sens élevé du patriotisme, en acceptant de servir la République à travers  le ministère des transports , qui selon eux, n’est pas le moindre.

Voilà pourquoi la rédaction de congomarketnews a résolu de parler de ce secteur aussi primordial que vital pour le développement de la RDC.

Avant d’évoquer les missions dévolues à la vice-primature en charge des transports, il convient de souligner que la République Démocratique du Congo peine encore à se doter des moyens de transport modernes et efficaces,  capables de rivaliser avec d’autres pays en voie de développement. Entre autres failles à relever dans ce secteur, l’absence au pays depuis bientôt une décennie, de permis de conduire. L’on constate également l’invasion des compagnies aériennes étrangères en RDC, par manque d’une flotte nationale compétitive, capables de desservir l’ensemble du territoire national.

Pour connaître le ministère des transports, voies de communication et désenclavement, il est impérieux de connaître les missions lui assignées par l’État. En voici quelques unes:

– L’organisation et gestion des transports ( aérien, terrestre, fluvial, lacustre et maritime);

– L’exploitation des infrastructures routières, ferroviaires, maritimes, fluviales, lacustres, aéroportuaires et de météorologie ;

– Équipements des transports routiers, ferroviaires, maritimes, fluvial et lacustre et de l’aviation civile ;

– Qualification du personnel technique en transport routier, ferroviaire, maritime, fluvial et lacustre et de l’aviation civile ;

– Élaboration de la politique nationale des transports ;

– Développement coordonné de tous les moyens et ses plateformes ;

– Octroi des titres d’exploitation et de sécurité de transport auxiliaires…

En dehors de ces différentes missions, ce portefeuille de l’État  a en sa charge plusieurs structures à savoir : le secrétariat général, les services généraux, la commission nationale des prétentions routières (CNPR), le Groupe d’Étude de transport Routier (GET), la Société Nationale de Chemin de fer du Congo (SNCC), Autorité de l’Aviation Civile (ACC), Météorologie et télécommunication par satellite (Mételsat), Congo Airways, la société congolaise de transport et port (SCTP), marine et voies navigables, Ligne maritime congolaise etc.

Jean Pierre Bemba est ainsi appelé à relever les d’énormes défis auxquels fait face ce ministère aussi stratégique. Il s’agit notamment de la vétusté des infrastructures des différents sous-secteurs, le manque de financement, corruption et inefficacité administrative

Clément Mualaba

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