Depuis le début de l’année 2025, l’Hôpital Général de Référence de Virunga, situé au cœur de Goma, a accueilli un nombre impressionnant de blessés, selon les rapports de Médecins Sans Frontières (MSF). En tout, 726 personnes ont été prises en charge, principalement des victimes des violents affrontements qui ont secoué la ville ces derniers mois.
Parmi ces blessés, 618 ont été atteints par balle, conséquence directe des tensions sécuritaires persistantes dans la région. Pour y faire face, les équipes médicales ont mené 333 interventions chirurgicales, des opérations cruciales pour sauver des vies et limiter les séquelles de ces blessures graves.
L’initiative de MSF, qui a duré trois mois, a permis de fournir des soins gratuits à ces victimes de la violence. Ce partenariat, mis en place en collaboration avec le ministère congolais de la Santé, a permis une prise en charge médicale d’urgence dans un contexte extrêmement difficile.
Cependant, MSF a annoncé qu’elle se désengagerait de cette mission à partir du 31 mars 2025. Cette décision est motivée par la diminution du nombre de blessés et par le renforcement des capacités des équipes chirurgicales locales, qui ont désormais les moyens d’assurer une prise en charge adéquate des blessés.
Le retrait de MSF soulève une question cruciale : quel avenir pour la prise en charge des blessés à Goma ? L’Hôpital Général de Référence de Virunga, désormais seul acteur dans cette mission, devra continuer à assurer des soins, mais le contexte sécuritaire reste fragile. Le défi sera de maintenir une réponse adéquate face à une situation qui pourrait encore évoluer.
Le temps dira si les équipes locales seront capables de relever ce défi et de garantir des soins de qualité aux victimes des violences, dans une ville où les tensions continuent de peser lourdement sur la population.
CKK