Les veuves, estimées à plus de 258 millions dans le monde, environ un tiers d’entre elles vit dans une pauvreté extrême. Ces chiffres aussi alarmants, sont des indicateurs de précarité de cette catégorie des femmes à la disparition de leurs conjoints. Dans de nombreux pays, elles n’ont pas accès équitable aux ressources économiques et font face à la stigmatisation. En République Démocratique du Congo, les veuves sont victimes des traditions où dans certaines cultures elles sont parfois injustement associées à des malédictions en leur taxant de responsables de la mort de leurs défunts époux.
Florida Yamba, raconte ce qu’elle a vécu pendant le décès de son époux.
« Je suis une veuve mais chrétienne. Lors du décès de mon mari qui fut originaire de la province de l’équateur, on m’exigeait de ne pas me laver jusqu’au jour de la sortie de sa dépouille. Et aussi, je n’avais pas le droit de parler à qui que ce soit . Je devais mettre une même tenue et la brûler après les obsèques et me débarrasser de tous ce qui me liait à mon époux. Heureusement pour moi, il y a eu un ange que Dieu avait envoyé. Une servante de Dieu et veuve de la famille qui s’était catégoriquement opposée à toute cette tradition. Donc, j’ai échappé à une maltraitance coutumière qui était déjà bien organisée », conclue-t-elle.
La situation de Florida n’est pas différente des plusieurs autres veuves qui subissent l’exclusion sociale. Dans d’autres familles par exemple, explique Jonsard MIKANDA, journaliste, « sa mère, Marie-Louise MBEMBO, veuve de son état, n’avait pas subit des pressions de sa belle famille. Mais du moins, elle devait etre entourée des anciennes veuves qui devait la nourrir avant 18 heure et ne pas entrer dans la chambre qu’elle partageait avec son conjoint. Le jour de la veillée mortuaire, maman Marie-Louise était conduite à l’extérieur pour danser sans que ses enfants n’obtiennent des explications quant à ce. Après l’enterrement de papa MIKANDA, son petit frère willy Kakesa avait acheté du savon pour permettre à sa belle sœur de laver les mains en signe d’autorisation de se laver le corps », a relaté Jonsard MIKANDA .
Et de renchérir :
« une semaine après, nous avons vu le petit frère de notre père WILLY KAKESA venir nettoyer la chambre et la maison prononçant certaines paroles pour libérer officiellement l’esprit de leur père de la maison ».
Les enfants bien qu’ayant contesté la coutume, ils disent qu’elle était tout de même respectée et ils n’ont vu aucun inconvénient jusqu’à ce jour et Madame Marie-Louise s’est vue prête à reprendre ses activités quotidiennes.
Des situations qui fragilisent la veuve . Pour permettre à cette tranche de la population de s’autonomiser, l’ONU et la banque mondiale, mettent en place des programmes en soutenant des formations professionnelles pour faciliter leurs accès aux aides financières et micros crédits.
KLAS