Cette interdiction de survol de l’espace aérien congolais pour les avions rwandais s’inscrit dans un contexte de tensions croissantes entre la République démocratique du Congo et le Rwanda.
Kinshasa a multiplié les mesures de rétorsion, notamment en interdisant l’accès de son ciel aux avions immatriculés ou opérés depuis le Rwanda, et ce, en représailles à la violation de la souveraineté de son territoire avec l’occupation rwandaise au Nord-Kivu.
Cette décision a des conséquences directes sur les vols de la compagnie d’aviation rwandaise RwandAir, qui doivent contourner l’espace aérien congolais, entraînant des temps de vol plus longs et une augmentation des coûts opérationnels, notamment en carburant. Les passagers sont également impactés, subissant des retards plus ou moins importants selon leur destination.
Selon RFI, « le mercredi 12 février 2025, d’autres vols de la compagnie Rwandair en provenance de Kigali et à destination de Libreville, au Gabon ou de Lagos, au Nigeria, ont dû faire un détour pour éviter l’espace aérien congolais. Et chaque fois, les passagers concernés sont arrivés à destination avec plusieurs heures de retard – près de deux heures pour ceux qui se rendaient à Libreville, plus de trois heures pour ceux qui se déplaçaient au Nigeria », précise le média français tout en rajoutant que « dans la soirée du mardi 11 février, un premier avion ralliant la capitale rwandaise à Londres, au Royaume Uni, a été contraint de modifier son plan de vol pour respecter l’interdiction de survol et d’atterrissage qui s’applique désormais à ‘’tous les avions enregistrés ou basés au Rwanda’’. Résultat : à l’arrivée, l’appareil s’est posé sur le tarmac de l’aéroport d’Heathrow avec plusieurs heures de retard », souligne RFI.
Dans un communiqué publié sur le réseau social X, la Compagnie RwandAir dit « travailler pour trouver des alternatives sûres et efficaces, afin de minimiser le désagrément causé à ses passagers… et s’excuse pour tout inconvénient ».

Cette situation illustre comment les tensions politiques peuvent rapidement se traduire par des perturbations économiques et logistiques pour les compagnies aériennes et les voyageurs. Reste à voir si une désescalade diplomatique permettra un retour à la normale ou si ces restrictions vont perdurer.
Christian-Moses Masunga