La hausse du prix de transport est devenue depuis longtemps un quotidien très amer pour les habitants de Kinshasa dont les ressources financières sont très limitées.
Chaque jour, pendant les heures de pointe soit de 7 heures à 12 heures ou de 17 heures à 21 heures, les conducteurs de taxis ou taxis bus et leurs receveurs dictent leur loi avec la hausse exorbitante du prix sous le regard complice de l’hôtel de ville et de la police nationale congolaise. Et pourtant, le gouvernement prétend renforcer le pouvoir d’achat des citoyens. Cependant, il oublie ce que 8 kinois sur 10 dépensent pour leur déplacement dépasse même le prix de leur nourriture quotidienne.
A Kintambo Magasin par exemple, c’est presque tous les bus qui appliquent le “demi-terrain” en préférant se limiter au rond-point Mandela au prix de 1000 francs congolais, avant de prolonger pour le marché central « Zando » , parfois avec les mêmes passagers obligés une fois de plus, de renouveler leurs tickets à 1000 FC toujours.
Ceux qui préfèrent aller à « Zando » directement, demandent froidement 1500 francs, tickets à payer souvent avant de monter ce qu’ils appellent “mbongo na se”. Dans cette situation de chaos, rares sont les conducteurs, qui usent du bon sens en demandant le prix de 1000 FC pour le marché central.
Ceci sans mentionner le calvaire du soir où vous entendez par exemple un receveur crier sur le boulevard du 30 juin : “Delvaux-UPN 4000 FC”, au mépris des usagers pressés de regagner leurs domiciles après une journée parfois qui n’a rien rapporté.
La situation rend inquiets plusieurs passages, ils sont contraints d’accepter.
“Lorsque vous essayez de leur demander la cause de la hausse, ils vous répondent que c’est à cause des embouteillages”, a indiqué un passager.
D’autres passagers sont allés loin pour dire que ces conducteurs ne sont jamais comporté ainsi à l’époque de Kimbuta gouverneur. “Ils étaient arrêtés à tout moment et ramener à l’ordre”, ont-ils ajouté.
Pour certains, c’est à cause de l’absence manifeste de l’Etat dans le secteur de transport, les passagers souffrent. Ils se sont interrogé pour savoir si la ville disposait déjà d’un gouvernement provincial, quand bien même si celui-ci existerait, si en son sein, il y a un ministre ayant le transport en sa charge, pour faire respecter la grille tarifaire rendue publique il y a si peu.
Beaucoup estiment que l’État congolais se fait intimider par les conducteurs avec des grèves. “Pourquoi prendre certaines mesures, qui, ne seront jamais appliquées? ”, s’est interrogé un passager.
Rappelons la hausse de prix réduit sensiblement le pouvoir d’achat des kinois. Ces derniers disent avoir attendu une réponse qui va soulager cette souffrance.
Clément Mualaba