Chaque année, les musulmans du monde entier célèbrent la fête de l’Aïd el-Kébir « la grande fête », par opposition à l’Aïd esseghir ou Aïd el-Fitr, « la petite fête ». Lors de la célébration de cette fête à la quelle il a participé le dimanche 16 juin 2024 à Kinshasa, le Président Félix Tshisekedi a appelé à l’unité de tous les musulmans, invitant ainsi les membres de la communauté islamique au Congo (COMICO), à bannir la discrimination parmi les fidèles et à en finir avec leurs conflits fratricides.
« Mes frères, vous faites partie intégrante de la communauté nationale. Je suis prêt à vous recevoir, cependant, il faut que cessent les divisions et conflits fratricides car ils sont nuisibles à votre épanouissement », a recommandé le président de la République.
Dans l’indifférence quasi générale, la communauté musulmane du Congo se déchire sur la question de leadership depuis quelques années. Le conflit avait dégénéré en 2021 alors que deux dissidents se disputaient la tête de la COMICO.
Dans la tradition prophétique musulmane, ce jour de célébration commémore un événement historique commun aux trois religions monothéistes (christianisme, judaïsme et islam), le sacrifice demandé par Dieu à Abraham, pour tester et éprouver sa foi : immoler son fils, Ismaël. Abraham accepte, pour obéir à son Dieu, mais l’archange Gabriel, envoyé pour arrêter son geste, remplace Ismaël par un bélier, ou un mouton. C’est pourquoi, lors de l’Aïd el-Kébir, les pratiquants sacrifient un mouton, une vache, une chèvre.
RM