Dans une conférence de presse commune tenue à l’Élysée ce mardi 30 avril 2024, le Président Français, Emmanuel Macron et son homologue Congolais Félix Tshisekedi, en visite officielle à Paris, ont, pendant une trentaine des minutes, passé en revue la situation de l’Est de la République Démocratique du Congo, caractérisée par les violences des groupes armés et l’agression Rwandaise par l’entremise du M23.
Emmanuel Macron a ainsi interpellé le Rwanda sur son soutien avéré au M23, tout en l’appelant à retirer ses troupes en RDC.
« Le Rwanda, et je l’ai redit au président Paul Kagame dans un échange récent, doit cesser son soutien au M23 et retirer ses forces du territoire congolais, et l’urgence est à la désescalade», a déclaré l’hôte de Félix Tshisekedi qui indique que son pays défend la consolidation de l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC.
« Nous qui défendons l’intégrité territoriale en Europe, nous la défendons aussi sur le continent africain. La France ne transigera jamais sur l’intégrité territoriale et la souveraineté de la RDC. Ensuite, nous n’avons aucune difficulté à pointer les responsabilités. La France condamne fermement l’action de tous les groupes armés, et particulièrement l’offensive du M23, qui doit cesser les combats et se retirer de l’ensemble des territoires qu’il occupe ».
Le Président Français a tout de même dans un langage équilibriste, interpelé Kinshasa sur la question des FDLR, groupe rebelle hutu formé à l’origine d’anciens génocidaires rwandais.
« Il est important, dans le même temps, de lutter contre les discours de haine et l’action des anciens génocidaires des FDLR ».
Le président français a remercié son homologue congolais d’avoir pris des engagements pour lutter contre ce groupe armé. Engagement grâce auquel Emmanuel Macron déclare « se faire fort de convaincre le Rwanda de retirer leurs forces qui n’ont rien à faire sur le sol congolais ».
Et pour sa part, Félix Tshisekedi a affirmé que son pays pouvait « compter sur la France, qui sera à nos côtés pour trouver » la paix dans l’Est de la RDC, ajoutant que « le M23 est une coquille vide que le Rwanda brandit » et qu’il « faut que l’armée rwandaise ait quitté le sol congolais » pour que ce soit « possible de discuter, mais discuter pour s’entendre sur le fait que le Rwanda n’a plus rien à venir faire en République démocratique du Congo ».
Enfin, Kinshasa voulait des sanctions contre Kigali. Pas de garantie à ce niveau, mais la France assure qu’elle continuera à porter des sanctions personnelles et ciblées en fonction des évolutions sur le terrain.
Rédaction