Drame de Mugunga : des messages anti-massacres brandis au lieu des obsèques

Des activistes de la société civile ont brandi mercredi 15 mai, aux abords du stade de l’unité de Goma, des banderoles contenant des messages de dénonciation et d’appels à la justice. Ils ont élevé leurs voix pour les 35 âmes tragiquement perdues lors des récents bombardements dans le camp des déplacés de Mugunga.

L’air empreint de colère et de détermination, les défenseurs des droits de l’homme ont uni leurs forces pour dénoncer les atrocités perpétrées contre les Congolais à travers des calicots.

“Ces actes barbares ne peuvent rester impunis !”, clame Jacques Muhindo, un leader local. “Nous exigeons justice pour nos frères et sœurs qui ont été injustement arrachés à la vie. Nous exigeons que ceux qui sont responsables de ces actes abominables répondent de leurs crimes devant la loi”.

Le tragique incident, survenu dans l’est de la République démocratique du Congo, a profondément choqué la nation et a galvanisé une réponse sans précédent de la part de la société civile. Les funérailles prévues mercredi pour les 35 victimes sont devenues le symbole de la résistance contre l’injustice et la violence.

“Nous sommes ici pour rendre hommage à ceux que nous avons perdus, mais aussi pour affirmer notre engagement envers la vérité et la justice”, déclare Christine Kabeya, militante des droits de l’homme. “Nous n’oublierons pas, et nous ne permettrons pas que leur mort soit en vain. Nous continuerons à lutter jusqu’à ce que chaque victime obtienne la justice qu’elle mérite.”

Alors que les drapeaux flottent à demi-mât et que les cœurs sont lourds de chagrin, l’esprit de résistance brûle vif à Goma. Les défunts, victimes des bombardements de l’armée rwandaise ont été numérotés et leurs noms apposés sur des croix devant la morgue de l’hôpital principal du chef-lieu du Nord-Kivu.

PM

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