Le choix des représentants du gouvernement congolais dans la délégation qui va participer aux négociations avec les rebelles terroristes du M23-AFC/RDF à Doha au Qatar a surpris plus d’un observateur de la scène politique. À en croire certaines indiscrétions, cette délégation comprend Jacquemain Shabani, le Vice-premier ministre, ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, de Mohindo Nzangi, ministre de développement rural et de François Muamba, l’ancien coordinateur du mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba.
Cependant, plusieurs questions taraudent l’opinion publique notamment si les profils des personnes citées ci-haut correspondent aux attentes de la partie congolaise. Nous allons en quelques lignes présenter les atouts ou avantages qui auraient poussé le Président de la république à les choisir.
Commençons par le chef de la délégation, qui en dehors de sa casquette de ministre de l’intérieur, sécurité et affaires coutumières, est originaire du Nord-Kivu. Plus encore, grâce au secteur qu’il dirige, il détient plusieurs informations de terrain concernant les actes barbares des occupants rwandais cachés derrière les congolais naïfs assoiffés du pouvoir. La maîtrise de ces informations pourra péser dans la balance face aux revendications et cahier des charges du M23 qui la journée revendique la protection des populations rwandophones qui seraient marginalisées d’après eux.
Le second pour sa part s’est par son activisme légendaire depuis des décennies contre les velléités expansionnistes du voisin véreux. D’aucun affirme qu’il serait l’initiateur et l’encadreur des volontaires pour la défense de la patrie, les « VDP wazalendos ». Le ministre Mohindo Nzangi détient une grande maîtrise de la question sécuritaire dans l’Est non pas par le simple fait de l’avoir vécu, mais aussi grâce à l’intérêt qu’il y porte depuis un moment en tant que député national.
Le troisième membre du trio de ces pourparlers est le premier coordinateur du mécanisme de suivi de l’accord cadre d’Addis-Abeba, l’accord qui était censé résoudre définitivement de l’insécurité dans l’Est de la république démocratique du Congo, mais violé à maintes reprises par qui ne cessent d’armer le M23 en les envoyant tuer et piller au pays de Lumumba. François connaît de ce fait dans les moindres détails, la base du problème pour avoir aussi été membre de la délégation congolaise aux négociations de Kampala en 2012 pour le compte de l’opposition politique de la RDC.
Comprenez donc que par ce choix, le Président Félix Antoine Tshisekedi Tshilombo a voulu vider la manipulation à propos d’une prétendue stigmatisation des swahiliphones comme avancé par les pseudos libérateurs, mais aussi constituer une équipe costaude susceptible d’obtenir un accord potable pour une paix durable dans la partie orientale de la république.
Clément Mualaba
